En y allant, ce jour de novembre, j’avais une petite idée derrière la tête, me lancer dans la formation pour le brevet de base. J’ai donc effectué un vol en Rallye , le F-GBEZ dont j’aurai l’occasion de vous reparler.
Arrivé sur le terrain, c’est bien sûr l’occasion de discuter avion avec des passionnés bien sûr, de faire le tour des hangars qui se révèlent pleins de surprises! Tout d’abord une magnifique Alouette 2 immatriculée F-GDHO basée sur le terrain et qui vole assez régulièrement, un plaisir de voir cette mécanique s’animer quand on est habitué à celle d’EALC qui bien que très bien restaurée n’en reste pas moins une pièce de musée, statique, qui n'a plus l'espoir de retrouver les airs.
Cette Alouette II appartient à l'entreprise Aérojet hélicoptère.
Mise en route de l'hélicoptère sous les yeux attentifs du pistard.
Une fois la mise en route de la turbine Turboméca Artouste IIC 6, le groupe de parc est retiré.
Puis, c'est le décollage
Cette Alouette II date de 1963, le prototype ayant fait son 1er vol en 1955.
De retour de vol, le soleil se fait bas sur l'horizon.
La F-GDHO a dans les 10 000 h de vol.
Aux côtés du MS 880B F-GBEZ, un YAK-52 immatriculé RA-3690 pour l’instant dépossédé de son hélice pour cause de révision, j’espère avoir la chance de le voir voler.
Dans le hangar voisin on peut trouver pas mal d’avions en construction amateur (Jodel…), mais deux appareils ont retenus mon attention. Le premier un Fieseler Storch ou plutôt devrais-je dire un Morane Saulnier 505 à moteur Jacobs, F-BARP qui à l’air en piteux état, l’hélice en moins (il l'avait encore en 2009), l’entoilage a bien vieilli, l’appareil ne vole plus et il aurait désormais besoin d’une restauration complète mais pour le moment personne ne s’y est attaqué.
Le moteur Jacobs de 300 CV, l'hélice est déposée.
Sa décoration bien qu'usée nous montre un appareil aux couleur de la JAG 54 de la Luftwaffe
Le cœur vert (GrünHerz en allemand) était l'insigne de cet escadron qui fut celui de Walter Nowotny, as allemand aux 258 victoires homologuées. Il semble que quelques Storch aient servi dans cette unité aux côtés des Fock Wulf 190 et autres Messerchmitt 109.
On distingue à l'arrière de l'appareil un crochet qui indique que l'appareil devait être utilisé comme remorqueur de planeur auparavant.
Autre avion à signaler (et cette fois-ci en très bon état, un appareil d’entrainement français relativement rare, le MS 315 F-AZHL, celui-ci a malheureusement des problèmes de moteur qui l’on cloués au sol depuis quelques mois, (le moteur est actuellement déposé).
L'appareil semble parfaitement protégé, j'espère qu'il revolera bientôt ! A l'arrière plan à gauche on distingue un Auster.
Plus à l’est, un troisième hangar abrite le Flamant de l'association Montbéliard Dassault 312 que je n’ai toujours pas pu voir voler et qui pour l’instant est en hivernage (malheureusement, je ne disposais pas de mon appareil photo lorsque je l’ai visite donc pas de photos de l’intérieur). Ce Flamant est aux couleurs de du GE 319 (Groupement école 319) qui porte désormais le nom d’EAT 00319. (Ecole d'aviation de transport). Cette unité dont l’origine remonte à 1945 (Centre d'entraînement Bimoteur) à cédée ses derniers flamants en 1982 pour le bimoteur brésilien Embraer 121 Xingu dont les premiers exemplaires ont a leur tour pris leur retraite (plusieurs exemplaires sont désormais sur la Base de Chateaudun à l’état d’épave). les appareils retirés n’ayant pas bénéficié de la modernisation du cockpit intervenue vers 2010.
Les Xingu 76 et 80 ou ce qu'il en reste... (à Chateaudun)
La devise de l'association inscrite sur le nez de l'appareil (non ce n'est pas "Danger"), Tôt ou tard, les amis viennent à toi, on ne marche jamais en vain.
Sur l'appareil figure aussi un autocollant de l'association.
Mais revenons à LFSM et plus particulièrement au Flamant puisque cet appareil dispose d’une particularité historique, en effet, c’était l’appareil qui transportait le général de Gaulle lors de ses tournée chez les militaires en Algérie. Cet appareil après avoir été affecté à Avord est ensuite resté sur des bases de l’armée de l’air où il a été récupéré en bon état afin de le refaire voler ce qui est maintenant chose faite.
Sur le dos du Flamant, des marquages spéciaux pour les 60 ans de l'appareil.
Une discrète croix de Lorraine rappelle que l'appareil à autrefois transporté le grand Charles.
L'appareil, rangé dans son hangar toute l'année est dans un état impeccable, bichonné chaque week end
par les bénévoles de l'association.
Le code en 319-CG est conforme a celui que l'appareil portait lorsqu'il était en service à Avord vers 1970.
Le Logo de l'EAT (école d'aviation de Transport) est arboré sur les dérives des Embraer 121 Xingu depuis 1982 à Avord. Il en reste actuellement une vingtaine en service dont certains sont stockés.
Les bandes Day Glow (oranges vif) rappellent la vocation de l'appareil: la formation, il s'agit d'être plus visible pour aider les élèves à repérer les autres appareils en vol.
Au côté du Flamant, un autre vieil avion français, un MS 733 Alcyon aux couleurs de l’école de l’air de Salon de Provence. Cet appareil est doté d’une hélice tripale Hartzell au lieu de la bipale Ratier qui équipait les avions de l’armée de l’air à l’origine (hélice qui se fait rare) mais il demeure assez fidèle a ce qu’était l’avion en service opérationnel. Ce Ms 733 est le numéro 63, immatriculé F-AZOH.
L'appareil est au couleur de l'école de l'air à Salon de Provence qui fut le principal utilisateur de l'avion de 1952 à 1964 avant que le SEFA (service d'exploitation de la formation aéronautique) ne récupère la plupart des avions.
Cette photo est l'occasion de vous montrer que sur les drapeau de dérive, le bleu est systématiquement vers l'avant de l'appareil.
Enfin, dans le dernier hangar, derrière les Robin et Cessna de l’aéroclub, un T-6 vient clôturer cette liste d’avions « particuliers ». Ce T-6, F-AZCM possède une décoration originale, chargée de symbolique quand on s’intéresse à l’histoire de l’armée de l’air. La base de la décoration nous rappelle les Dewoitine D-520 aux couleurs de Vichy avec leur capots moteurs rouge et jaunes (couleurs d’armistice). Sur les flans du fuselage plusieurs insigne d’unités de l’armée de l’air 2/33 Savoie, 1/4 Dauphiné.
Encore 5 mois pour le mirage F-1 et la mouette du savoie...
Un dewoitine 520 aux couleurs de l'armée de l'air d'Armistice de Vichy vers 1942, on retrouve bien les bandes jaunes et rouges.
L'escadrille SPA 37 du 1/4 Dauphiné aux côtés du logo du 2/33 Savoie.
Sur la dérive de ce mirage 2000 N (qui gît à l'état d'épave à Chateaudun) spécialement décoré pour la dissolution du 1/4 Dauphiné, on distingue les 3 escadrilles de l'escadron dont la SPA 37 (l'insigne de gauche)
Le F-AZCM a été construit sous licence au Canada, en 1953, par Canadian Car and Foundry en tant que "Harvard" Mk4M et porte le n° de série 53802.
Après ce petit tour d’horizons pas vraiment exhaustif retournons vers ce Rallye qui mériterait également de figurer parmi ces avions « particuliers » n’en serait ce que par sa date de construction puisque il date de 1968 ce qui fait qu'il est un rallye plutôt ancien puisque la production s'est arrêtée dans les années 80.
Le Cockpit du F-GBEZ, un peu désuet mais qui a tellement plus de charme qu'un glass cockpit.
La plaque du F-GBEZ sur le fuselage.
Le vieux logo de la SOCATA
J’ai déjà évoqué le Rallye en octobre dernier pour le retrait de service de ceux de l'aéronavale qui désormais cloués au sol attendent leur sort, mais c’était avant de me retrouver à ses commandes. Celui à bord duquel j'ai commencé à apprendre à voler appartient à une petite société Eole Air Passion où il règne une très bonne ambiance.
Eole Air passion possède également un Cessna 172 F-GYFP ainsi qu'un motoplaneur SF-28A F-CAQT.
Quand j’arrive le Rallye n’est pas encore là (il revient d’un vol sur Besançon avec un de mes collègue de travail). Je suis content de voler dessus, c’est l’avion sur lequel J’ai fait mon baptême de l’air et un avion de cet âge, cela devient de moins en moins courant et puis il faut dire que l’appareil a une très bonne réputation du point de vue de la sécurité (même si malheureusement il reste dénigré par beaucoup, cela n’est pas neuf, c’était déjà le cas dès les premier vols du prototype dans les années 60).
L'echo zoulou de retour de vol
Je m’installe aux commandes, je suis tendu, mélange d’excitation et d’appréhension de pouvoir enfin diriger moi-même un de ces oiseau de métal. Démarrage (la check list aidant beaucoup) et c’est parti pour le roulage vers la piste en herbe , avec sa roulette avant folle, c’est plus facile à dire qu’à faire ! Enfin bon, il faut bien y aller donc je pousse doucement les gazs et l’avion s’ébranle. Après les essais moteur, on peut s’aligner, puis le décollage suis, toujours un régal mais dur de profiter du paysage tant le pilotage demande d’attention lorsque l’on débute.
Me voici aux commandes de la bête.
Malgré toute la tension du vol, impossible de ne pas remarquer quelques points de repères immanquables vu d’avion, tout d’abord, juste après le décollage en piste 08, impossible de manquer les usines Peugeot qui occupent une superficie énorme.
Le 1er décollage...
Le mont Bart juste à côté de l’aérodrome pas loin de l’axe de la finale en 08 qui impose au pilotes quelques procédures particulières au terrain (interdiction de décoller en piste 26 face au mont en vol de nuit par exemple). L’avion lui-même n’est plus à présenter et je ne vois pas ce que je pourrais ajouter à tout ce qui a été dit avec mes 2 h de vol qui se battent en duel…
Viens le moment du retour, l’atterrissage est fait par l’instructeur, ce n’est pas un morceau facile au début ! J'ai omis de parler de quelques autres clubs qui font de Montbéliard un aérodrome presque complet (il ne manque que la voltige): Le club parachutisme:
Le F-HPGR, un Cessna TR-182 Turbo Skyline qui emmène les paras depuis décembre 2011.
Beau reportage Baptiste Il est bien dommage pour l'aspect historique de voir un MS 505 porté une livrée de la Luftwaffe pour un appareil construit en 1948 il aurait mieux valu le voir dans une livrée qui semble mieux lui convenir celle du G.A.O.A. (groupe d'aviation d'observation d'artillerie) en Indochine Claude
Merci pour votre commentaire. Il est toujours préférable d'avoir un avion le plus authentique possible (c'est en tout cas mon avis), mais ce Morane a de toute façon besoin d'une restauration, il ne pourra pas voler dans l'état actuel des choses. Peut être un jour sera t-il restauré avec pourquoi pas des couleurs de l'armée Française en Indochine, c'est en tout cas ce que je préférerai, mais pour ça, il faudrait que quelqu'un s'y atèle.
Heureux d'avoir pu me promener sur l'aerodrome de Montbeliard par ton intermédiaire. De plus je ne savais pas que F-BARP était basé là. Malheureusement pour les couleurs françaises, elles sont souvent oubliées. Dès que quelqu'un possède un Nord 1000 ou Nord 1100 voir un Criquet, ils sont souvent peint en allemand, dommage. C'est vrai aussi que les avions français d'après guerre manque souvent de couleurs, souvent gris.
En tout cas, pas mal de belle bêtes qui profiteront des beaux jours pour sortir le bout de l'hélice.
Beau reportage Baptiste
RépondreSupprimerIl est bien dommage pour l'aspect historique de voir un MS 505 porté une livrée de la Luftwaffe pour un appareil construit en 1948 il aurait mieux valu le voir dans une livrée qui semble mieux lui convenir celle du G.A.O.A. (groupe d'aviation d'observation d'artillerie) en Indochine
Claude
Bonjour Claude,
RépondreSupprimerMerci pour votre commentaire. Il est toujours préférable d'avoir un avion le plus authentique possible (c'est en tout cas mon avis), mais ce Morane a de toute façon besoin d'une restauration, il ne pourra pas voler dans l'état actuel des choses. Peut être un jour sera t-il restauré avec pourquoi pas des couleurs de l'armée Française en Indochine, c'est en tout cas ce que je préférerai, mais pour ça, il faudrait que quelqu'un s'y atèle.
Cordialement
Baptiste
Salut Baptiste
RépondreSupprimerHeureux d'avoir pu me promener sur l'aerodrome de Montbeliard par ton intermédiaire.
De plus je ne savais pas que F-BARP était basé là. Malheureusement pour les couleurs françaises, elles sont souvent oubliées. Dès que quelqu'un possède un Nord 1000 ou Nord 1100 voir un Criquet, ils sont souvent peint en allemand, dommage. C'est vrai aussi que les avions français d'après guerre manque souvent de couleurs, souvent gris.
En tout cas, pas mal de belle bêtes qui profiteront des beaux jours pour sortir le bout de l'hélice.
Bon week end
A+
Seb