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Décoration typique des 6 mystères 20 du GLAM dans les années 70. (profil Baptiste Aubertel) |
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Le 167 de l'EALC de Corbas, arbore un drapeau du Quebec (photo Alain Gosset) |
En septembre 1988, le GLAM perds ses 4 derniers mystère 20 au profit de l'escadron 3/65 Commercy.
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Le dessus du nez peint en noir a finalement disparu. (photo Alain Gosset) |
- Le GAEL (Groupement Aérien d'Entrainement et de Liaisons)
Une autre unité va utiliser le mystère 20 pendant très longtemps, le GAEL. Il faut attendre 1971 pour assister à l'arrivée des deux premiers Mystère 20 dans l'escadron aux côtés de 6 nord 262 (des Nord 262 A entre autre qui seront ensuite reversés à l'aéronavale en même temps que les Nord 262 D rentreront en service dans l'armée de l'air). A noter, début 1971, le crash du Nord 262 A N°44 du GAEL qui a touché durablement le CEA. C'est un total de 8 appareils qui vont être utilisés par le GAEL (93, 154, 167, 238, 260, 268, 291, 342 et 422)
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Outre le transport des VIP, l'une des nombreuse mission du GAEL était d'assurer la navigation lors du convoyage d'avions de chasse vers l’Afrique. On voit ici un mystère 20 accompagnant des mirage III C de l'armée de l'air qui ont été affectés jusqu'en 1988 sur la BA 188 de Djibouti. (photo prise en juin 1988) (DR) |
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Ici on le voit accompagnant un alphajet de la patrouille de france lors d'un convoyage (en témoignent les bidons de l'alphajet) (DR) |
L'escadron est composé de deux escadrilles: ET 1/65 Vendôme (Escadrille de Transport) et l'ETE (Escadrille de Transport et d'Entraînement) 2/65 Rambouillet. En janvier 1984, les Mystère 20 sont affectés au deuxième escadron Rambouillet qui perds ses broussard, de plus, la même année, l'escadron de calibration EC 57 Commercy vient renforcer les effectifs de l'escadre. Il prend l'appellation EC 3/65.
Le 1er juillet 1987, l'EC 3/65 Commercy étend son domaine de missions, devient escadron de transport et de calibration (ECT) et réunit dès lors tous les Mystère 20 de l'escadre sous sa bannière.
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Un des deux General Electric CF700 (DR) |
Le 1er mai 1991, associant son potentiel avec celui du 2/65, I'ECT 3/65 Commercy est dissous pour donner naissance à l'escadron de transport, d'entraînement et de calibration ETEC 2/65 Rambouillet.
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Le mystère 20 d'EALC à Corbas, le N°167 F-RAEB. (profil Baptiste Aubertel) |
A ce jour, la 65e escadre de transport conserve l'appellation de GAEL. Ce sigle est devenu en quelque sorte son nom de tradition. Pour preuve, il figure sur son insigne et sur celui de ses deux escadrons.
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7 des 8 mystère 20 du GAEL dans les années 90, l'appareil au 1er plan porte encore l'ancienne décoration. (DR) |
Finalement, les appareils sont retirés du service au milieu des années 2000, ils sont remplacés par plusieurs types d'appareils (A319CJ, TBM 700, Falcon 50 & 900).
- L'Escadrille de Calibration EC 57 "Commercy"
L'histoire du mystère 20 dans cette escadrille commence au début de 1975, elle obtient, à titre de prêt, un "Mystère 20‟ puis en avril 1976 le premier Mystère 20 calibration (ILS) est affecté, il s'agit du N°291 / F-RAEG /65-EG).
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Les appareils de calibration étaient reconnaissables grâce à leur nez rouge et leurs nombreuses antennes. (photo: Olivier BONNET) |
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a l'arrière par contre on trouve des équipements spécifiques à la mission de l'avion. (photo: Olivier BONNET) |
Après 14 années de service et 17 000 heures de vol, les Nord 2501 qui servaient auparavant à la calibration sont retirés du service en 1981 alors qu’un second Mystère 20 est affecté (n°422 / F-RCAL puis F-RAEH / 65-EH) en mai de la même année .
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F-RAEG, le dernier mystère 20 de l'armée de l'air à avoir volé il était équipé spécialement pour la calibration ILS. (profil Baptiste Aubertel) |
Le 1er septembre 1984, l’EC 57 Commercy est intégré au GAEL pour y devenir l’escadron de calibration 3/65 "Commercy", mais ce n’est pas son dernier changement d’identité : en juillet 1987, l’EC 3/65 devient ECT 3/65, T pour transport car l’unité reçoit les autres mystère 20 VIP de la 65e ET.
En septembre 1988, les 4 Mystère 20 du GLAM lui sont affectés.
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Echo Hotel en fin de carrière, la décoration a peu évoluée si ce n'est l'immatriculation et l'insigne d'unité. (photo: Olivier BONNET) |
Finalement le 1er mai 1991, avec la déflation de la flotte de mystère 20, l’ECT 3/65 commercy est dissous et la mission de calibration reprise par l’ET 2/65 Rambouillet.
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Un mystère 20 en plein travail de calibration. (DR) |
Après la fin de L'ECT "Commercy", les mystère 20 de calibration finiront leur vie à l'ETEC 65.
Le 27 mars 2007, revenant d’une ultime vérification des équipements de de la BA 188 de Djibouti, le dernier biréacteur de « la cal » met un terme à la mission de calibration militaire débutée 42 ans auparavant mais aussi à la carrière du biréacteur de Dassault dans l’armée de l’air.
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Dernier retour au parling pour un mystère 20 de l'armée de l'air, une page se tourne... (DR) |
Après 41 ans sous les cocardes Présidée par le général Christophe, commandant les Forces aériennes d’appui et de projection (FAP), une cérémonie a clos, le 26 avril 2007, à Villacoublay, la carrière du Mystère 20 dans l’armée de l’Air au bout de 41 ans de service. Sur les 477 avions produits par Dassault Aviation, seize ont porté les cocardes de l’armée de l’Air depuis le 9 octobre 1966, date de leur arrivée au Groupe de liaisons aériennes ministérielles (Glam). Durant leur carrière, les Mystère 20 de l’armée de l’Air n’auront connu que deux accidents graves, qui auront cependant entraîné la mort de huit aviateurs. Le dernier exemplaire (n° 291) a quitté l’escadron de transport, d’entraînement et de calibration avec 17.500 heures de vol. On ne lui connaît pas, à ce jour, de remplaçant. Avec leur retrait de service, c'est également la capacité de calibration des militaire qui disparaît au profit de l'ATR 42 de la DGAC.
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L'ATR 42 F-GFJH de la DGAC remplace désormais les 2 mystère 20 de calibration. (DR) |
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Pendant ce temps, à Chateaudun, Voici venu le temps de l'oubli... (DR) |
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Les deux appareils de la calibration, aux côté d'un appareil du CEV et des Nord 262 de l'aéronautique navale. (DR) |
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Heureusement certains appareils ont été préservés, c'est le cas du 167/F-RAEB à Corbas et du 238 / F-RAEE qui a rejoint en 2007 le Centre d'instruction de Vilgénis, un seul d'entre eux vol toujours, le 342 / F-RAEC qui a été transféré au CEV
- Le CITAC 339 (Centre d'Instruction Tactique)
Initialement, il s'agit du CPR (Centre de Prédiction Radar) créé le 01/07/1967 qui ne possède pas d'avion en propre.
Le 01/03/1969, il change de nom et devient CPIR (Centre de Prédiction et d'Interprétation Radar), cette date est celle d'arrivée du premier mystère 20 SNA (Système de Navigation et d'Armement). Ce premier appareil est le mystère 20 N°115 et du fait du nom de l'escadron centre de "prédiction", il recevra le nom de baptême "Boule de Crystal". Le 1/11/1971, un deuxième appareil est livré, c'est le mystère 20 N°186 baptisé "Lampe d'Aladin".
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L'insigne du CPIR: Une chauve-souris, volatile réputé pour ses déplacements rapides "en aveugle" grâce à ses émissions d'ultrasons, surmonté d'un globe terrestre, symbole de la navigation |
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Le mystère 20 N°115 "Boule de Crystal" à Luxeuil dans les années 70. Il recevra les codes 339-WL puis 339-JG, il est aujourd'hui à Chateaudun (DR) |
Ces deux avions sont loin d'être des mystère 20 ordinaires puisqu'ils sont destinés à servir à l'entraînement des pilotes de mirage III E, ils ont donc reçu un radar Cyrano II greffé sur le nez ainsi qu'un poste de pilotage complet de mirage III E sur le côté droit du cockpit (le côté gauche restant classique) permettant de familiariser les pilotes à la navigation basse altitude et ce pour un coût moindre et avec une plus grande autonomie que sur mirage. (Il faut rappeler que sur mirage la charge de travail était très importante puisque le pilote devait assurer sa navigation tout en pilotant. Sur mystère 20, le pilote effectuait sa mission surveillé par un instructeur assis sur un jumpseat entre les deux pilotes tandis qu'à l'arrière, les passagers pouvaient suivre la mission grâce à un répétiteur de scope radar.
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Une erreur s'est glissée sur ce profil, le lampe d'Aladin est l'avion 186 et non le 115 (profil Baptiste Aubertel) |
En 1983, un nouvel avion entre en service dans l'armée de l'air, le mirage F-1 CR, cette version spécialement étudiée pour la reconnaissance de l'intercepteur Dassault remplace les mirage III R. D'une complexité supérieure à ces derniers, il est décidé de modifier un mystère 20 pour l'instruction sur le SNAR (sytème de navigation d'attaque et de reconnaissance). Les études commencent en 1981 (année du 1er vol du F-1CR).
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Le Fil d'Ariane. (DR) |
L'appareil arrive neuf à Melun Villaroche et il y reçoit les commandes de vol et banquette latérale du mirage F-1, la centrale inertielle, le radar cyrano IV... Le 4/05/1984, l'appareil réalise son premier vol à Villaroche piloté par Bernard Witt (ancien chef pilote d'essai de Breguet). L'appareil entre en service le 01/05/1985, c'est le mystère 20 N°451 baptisé "Fil d'Arianne".
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Le Mystère 20 N°451 "Fil d'Ariane" immatriculé successivement 339-WN puis 339-JC (DR) |
Un peu plus tard, un autre mystère 20 est conçu entre 1983 et 1985 pour reproduire le SNB (système de Navigation et de Bombardement du mirage IV P. C'est le mystère 20 N°182 qui est choisi, il s’appellera Lyncée L'argonaute. Son aménagement diffère un peu car s'il possède le cockpit du pilote du mirage IV P en place avant droite, il possède également le cockpit navigateur à l'arrière en cabine (avec le périscope qui dépasse sous l'appareil). Comme sur les autres mystère 20 SNA, un moniteur pilote prenait place au poste mécanicien. Dans le même temps deux à trois navigateurs se perfectionnaient à tour de rôle sur la reproduction du poste navigateur Mirage IVP, encadrés par un instructeur navigateur. L'appareil fabriqué en 1970 est désigné mystère 20 P et il entre en service vers 1986 à l'ERI 01/328 de Bordeaux
au CIFAS (Centre d'Instruction des Forces Aériennes Stratégiques). En 1992, à la dissolution de l'unité, il est au CITAC de Luxeuil aux côtés des autres mystère 20 SNA. Il est réformé en aout 2004 peu avant le retrait de service du mirage IV (lorsqu'il n'y a plus de nouveaux équipages à former). Depuis le 13/05/2005, il est présenté au sein du musée CANOPEE à Chateaudun, on a pu le voir récemment dans le téléfilm Dassault, l'homme au pardessus à la fin du film.
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La silhouette du Lyncée l'Argonaute est très porche d'un appareil de série pourtant quand on y regarde de plus près, on peut distinguer l'hyposcope sous l'avion, juste derrière la porte ainsi que les systèmes de contre mesure SERVAL au sommet de dérive et en bout d'aile. (DR) |
Le 01/08/1987, un nouveau mystère 20 SNA, le
N°309 "Etoile du Berger" entre en service, il s'agit de préparer les équipage à l'arrivée dans les forces du Dassault Mirage 2000 N prévue pour 1988.
Le 01/04/1989, il est rejoint par un deuxième mystère, le N°483 "Oeil des Grées" malheureusement le premier s'écrasera le 02/12/1991 à Elancourt tuant son équipage..
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Le Mystère 20 N°483 avec l'antilope, le radar du mirage 2000N immatriculé successivement 339-WO puis 339-JI (lorsque le CITAC est transféré aux Forces Aériennes Stratégiques). (DR) |
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L'intérieur d'un des deux mystère 20 SNA 2000N (DR) |
Le 1/07/1988, le CPIR devient CITAC 339 toujours basé à Luxeuil et en 2006, il prendra le nom de CITAC 339 "Acquitaine", l'escadron 2/92 acquitaine existant toujours puisqu'il vole à St Dizier sur Rafale. Depuis 2010, c'est l'escadron de transformation Rafale et il assure désormais les présentation du Rafale Solo Display en la personne du Cne Benoit Planche alias "TAO".
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L'insigne du CITAC 339 Acquitaine entre 2001 et 2006. |
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La belle époque du CITAC, au début des années 90, mirage 2000N, mirage F-1CR et mirage III E en vol avec leur mystère 20 SNA respectifs. Le Jaguar était en dotation au CITAC pour l'accoutumance à la navigation basse altitude. On reconnait en tête un mystère 20 SNA mirage 2000N à sa gauche le 451 Fil d'ariane et à droite un Mystère 20 SNA III E. (DR) |
Mais les années 90 marquent la fin du vénérable mirage III E et avec l'arrêt des vols des derniers appareils, c'est également la fin des deux mystère 20 SNA III E vers 1993-1994.
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Au début des années 2000, les 3 avions qui équipaient le CITAC, Jaguar, Alphajet et Mystère 20. (Photo Régis Moinier) |
En 2006, devant la baisse de potentiel des appareils restants N°483 et 451, il est décidé de les retirer du service et de fermer le CITAC. La fermeture est effective le 30/06/2006, le CITAC est remplacé par le CFEN (Centre de formation des Equipages de Mirage 2000 N) intégré à L'EC 2/4 La Fayette.
- ER 09/120 ERACLES (Escadron de Remorquage, d'Accueil, de Ciblerie, de Liaison et de Support
Basé à Cazaux, cette petite unité servait pour le remorquage de cible au profit des unité de passage sur la BA 120 pour leurs campagnes de tir. Elle était doté d'un unique mystère 20, le N°49 codé 120-FA qui demeure en stèle sur la base.
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L'insigne de L'ER 9/120 ERACLES |
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L'appareil était équipé de deux pods pour le remorquage. Aujourd'hui, le rôle de remorqueur de cible est assuré par les mystère 20 d'AVDEF. (photo: Olivier BONNET, merci à lui pour l'autorisation d'utiliser ses photos) |
Pour le CEV, le mystère a été et demeure un avion indispensable, c'est en effet sur cette bonne à tout faire que la plupart si ce n'est la totalité des équipements embarqués dans les avions de l'armée de l'air d'aujourd'hui ont été testés. Au total, 15 appareils différents ont servis ou servent toujours les essais en vol.
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Le 288 CV en vol, il porte les anciennes couleursdes mystère 20 du CEV qui ont changées à la fin des années 2000. (DR) |
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Un mystère 20 à Radar RDY vu à Istres (photo Joan Martorell) |
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Le 342, ancien appareil du GAEL est codé CU (anciennement F-RAEC) (DR) |
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Deux mystère du CEV de Cazaux, le 1er porte le radar RBE 2 du rafale et le second le système de guerre electronique SPECTRA toujours sur Rafale. (DR) |
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Le 124/CC a rejoint Vilgénis en 2007, il était équipé d'un Cyrano IV de mirage F-1. Le N°145/CU a rejoint les aerocampus d’aquitaine à la même période (il possédait un radar antilope de mirage 2000N) (DR) |
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Le 252 avec la suite SPECTRA (profil Baptiste Aubertel) |
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Le 342, ex-armée de l'air fait maintenant partie de la flotte du CEV. (profil Baptiste Aubertel) |
La carrière de l'avion n'est pas encore finie même si son terme approche, en janvier 2013, l'ONERA et le CEV présentait un appareil nouvellement modifié, le N°288 qui s'appelle maintenant RAMSES NG (Radar Aéroporté Multispectral d'études de Signatures)
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Le RAMSES NG embarque deux pods sous ses ailes. (DR) |
Par ailleurs, la relève pointe doucement le bout de son nez, mais le moins qu'on puisse dire c'est qu'elle va avoir du boulot puisqu'un seul appareil a été commandé pour succéder à ces 15 mystère 20. Il s'agit d'un ancien Fokker 100 de Regional qui était stocké depuis 05/2010 à Dinard.
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Le F-GPXL lorsqu'il volait sous les couleurs de Regional (jusqu'à fin 2009) (photo Thomas Naas) |
Le 01/03/2013, il rejoint Bordeaux pour être transformé selon les besoins du CEV par SABENA technics.
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L'appareil complètement décapé va rejoindre Bordeaux. (DR) |
En décembre 2013, il reprend l'air, totalement repeint et en janvier 2014, il reçoit un nez de Rafale équipé du radar RBE2. Cet appareil se nomme ABE-NG au CEV (Appareil Banc d'Essai Nouvelle Génération) et devrait entrer en service au premier semestre 2014.
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Les nouveaux 1ers vols ont lieu en décembre avec la nouvelle décoration du CEV. (photo Guillaume Carre) |
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Et le nez de Rafale en janvier. (photo Guillaume Carre) |
Actuellement, il reste environ 8 mystère 20 au CEV, mais la déflation du parc à commencée depuis 2006-2007. Un appareil du CEV est visible au musée de Montélimar, le 86 qui a un nez de mirage F-1.
- L'EPNER a également utilisé des appareils pour la formation des équipes d'essais française et même internationale !
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profil Baptiste Aubertel |
L'EPNER a eu deux mystère 20, le 22 et le 288 qui est désormais le RAMSES NG, mais avec la mutualisation des moyens, elle n'a presque plus d'appareils en propre mais elle utilise ceux du CEV ou bien des autres organismes d'état
Un peu à part, les appareil de l'aéronautique navale ne sont pas dotés des mêmes moteurs, leur désignation exacte est falcon 200 ou Flacon 20G gardian. Cette version particulière est issue de celle développée pour les Coast Guard Américains. Ces appareils étaient équipés de deux turboréacteur Garett ATF3-6, d'un radar Thomson Varan (Veille Aéroportée Radar d'Aide à la Navigation) qui servait à détecter de petites cibles marines, de hublots agrandis pour une meilleure observation. Enfin, l'appareil est capable d'emporter des chaînes SAR pour le sauvetage en mer.
Allons faire un petit tour de l'appareil:
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A l'avant, le cockpit qui n'est plus tout jeune, on distingue quelques instruments en communs avec d'autres avions de la marine comme l'écran radar, le même que celui du Nord 262E. (photo Jean-Michel Roche) |
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A l'arrière, après avoir passé la porte d'entrée, les deux fauteuils des observateurs. (DR) |
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Juste derrière quelques siège passagers ainsi que les chaînes SAR et autres marqueurs fumigènes. (DR) |
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Viens ensuite la table du navigateur, on reconnait parmi ses instruments, le calculateur omega equinoxe qui fut embarqué en son temps sur Breguet Alizé et Nord 262 E (dont le poste navigateur est très similaire). (DR) |
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Enfin, à l'extrémité arrière, le poste du radariste avec un rideau pour cacher la lumière. Le scope radar est un modèle standard des années 80, on le retrouve sur Breguet Alizé et plus étonnant, sur mirage IV P. (DR) |
Le 15 /04/1981, le Falcon 200 448 décolle pour la première fois piloté par Hervé Leprince Ringuet, c'est le 1er des cinq appareil que touchera la marine
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Le Falcon 200 devant la BAN de St Raphaël où stationnait le CEPA (le CEAM de la marine) jusqu'en 1995. Le "48" ne porte pas encore ses numéros mais son immatriculation F-ZWVF. |
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Le Falcon 20 G 48 en vol basse altitude, on voit bien les nouveaux sabords de grande dimension pour l'observation. (photo Dassault) |
La France à touchée 5 appareils en 1984 qui ont été directement affectés dans les escadrilles d'outre mer:
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Cérémonie de remise du numéro 48 à la marine. (DR) |
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Les cinq appareils ensemble, il existe très peu de photos, mais cela paré normal vu la distance à laquelle les appareils se trouvent les uns des autres. (photo Dassault) |
L'escadrille 12S basé sur l'aéroport international de Tahiti FAA'A en a réceptionnée 3, les deux autres rejoignant la nouvelle Calédonie sur la base aéronavale de La tontouta près de Nouméa au sein de l'escadrille 9S. Ces 5 appareils ont eu pour rôle de remplacer les 4 derniers P-2H de l'aéronautique navale (331, 336 et 566 pour la 12S et 330 pour la 9S).
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La 12 S qui volait sur Sunderland puis sur Neptune |
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Le 72 aux couleurs de la 12 S à FAAA (DR) |
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L'insigne de la 9S (qui volait auparavant sur Lancaster, Dakota, C-54 puis Neptune) |
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Le 77 et le 72 aux couleurs de la 9S (DR) |
Il faut en effet revenir dans le contexte de l'époque: les neptunes ont 26 ans de bons et loyaux services derrière eux, la disponibilité des avions est très variable, car ce matériel ancien est sujet à des pannes fréquentes, imprévisibles et souvent importantes. Pour la 9S, la fin du neptune est soudaine, le 4 juillet 1984, le 330 décolle pour une mission de secours maritime près de Wallis au profit du voilier Speculation, dont on est sans nouvelle. Lors du troisième vol, un satellite sur le moteur gauche se casse au décollage. Après avoir utilisé le carburant, l’appareil se pose sans autre problème avec ce moteur en croix. Le 330 est resté sur un coin du parking à Hihifo Les moyens de levage étant sur place, on décide de changer le moteur en panne. Mais, après le changement et les essais, un boulon incongru est découvert dans le carter d'huile. Le département décide alors d'avancer la condamnation de l'appareil et de le laisser en exposition statique, à la place du Lancaster WU21 (récupéré la même année par les ailes anciennes du Bourget). Ironie de l'histoire, le jour ou le P2V-7 n°330 décolle pour son dernier vol, deux nouveaux appareils, Falcon 200 Gardian, quittent Istres pour rejoindre la 9S, et assurer la relève de son parc vieillissant.
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L'escadrille 9S (photo juju177) |
Le 330 est resté à Wallis pendant longtemps mais le temps et les gamins du coin (dont c’est devenu le terrain de jeu) ont fait leur œuvre. L’appareil est jugé dangereux pour les enfants et en 2000 il est découpé puis lagonné.
Pour la 12S, en juillet 1984, c’est le début de la fin, le 13 juillet, veille de fête nationale le premier Falcon 20 Guardian arrive à FAAA, un deuxième arrive le lendemain et le dernier le 29 juillet 1984. Le 26 juillet 1984 la mécanique a réussie à mettre les 3 derniers avions en vol (566, 331 et 336), les appareils défilent en bon ordre à basse altitude escortés par un Guardian. Le lendemain, 27/07/1984 a lieu un vol très symbolique pour les Neptune de l’aéronautique navale.
En effet, il s’agit du dernier vol du 336 et de l’amiral Bardon qui rappelez vous était l’officier de marque du neptune (le premier pilote français à avoir volé sur P2V-7) son dernier posé, un kiss landing qui suscite l’admiration de l’équipage. Les derniers vols de neptune dans l’aéronautique navale auront lieu le 13/08/1984, les pilotes LV Camut, MP pilote Hoefkens, MP pilote Catalot volent une dernière fois sur les P2 566 et 331. Les P2H auront accompli près de 20000 heures de vol dans le ciel de la Polynésie et leur action aura été particulièrement efficace.
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Un neptune de la 12S en marraude autour des Atolls de Polynésie au début des années 80. (DR) |
Les missions sont assez diverses pour les falcon qui sont quasiment la seule présence "aérienne" de l'état français dans ces zones. Outre la surveillance maritime (SURMAR), les avions assurent des surveillance des pêches (SURPECHE), des missions de secours en mer (SAR: Search and Rescue), des évacuations sanitaires (EVASAN), lutte contre le narcotrafic et lorsque le Centre d'expérimentation du pacifique était encore actif (jusqu'en 1996), il fallait assurer la sécurité du champ de tir nucléaire. On le voit les missions sont nombreuses pour les cinq avions.
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Retour d'Evasan, la SAMU est là pour prendre le relais. (DR) |
Du fait de la réorganisation des armées, les escadrilles 9S et 12S ont fusionnées le 01/09/2000 pour recréer la flottille 25F qui avait été dissoute en juillet 1983 (c'était la dernière flottille opérationnelle sur Neptune en métropole). En Métropole, il en a été de même pour la 2S qui est devenue 24F et la 3S qui est devenue 28F.
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Le Cormoran de la 25F |
En 2014, les Falcon 200 de la marine fêtent leurs 30 années de service opérationnel, pour l'occasion, les 5 appareils (48, 65,72,77 et 80) arborent tous un insigne spécialement fait pour l'occasion.
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Sur cette photo, on distingue bien l'insigne commémoratif des 30 ans de l'avion. (DR) |
Le successeur des Falcon n'a pas encore pointé le bout de son nez, il est cependant amplement temps d'y penser, puisque avant lui le neptune avait servi 25 ans, l'atlantic 31 ans et le nord 262 40 ans sachant que l'environnement de la polynésie chaud et plutôt humide n'est pas très clément pour les avions.
Voilà la fin de cet article et donc de la série sur le mystère 20 / falcon 20. Merci à Alain Gosset et
Sébastien Bocé de m'avoir permis d'utiliser leurs photos.
Le 330 est resté à Wallis n'a pas été lagonné mais il a été ramené à Nouméa par le Jaques Cartier coupé en morceaux .J'étais de la mission de découpage en juillet 2000.
RépondreSupprimermerci
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerMon parrain de l'époque , Michel Gorce , m'a proposé de partir en permission à bord d'un Mystère 20 qui remontait à vide d'Aix-Les-Milles vers Villacoublay .
RépondreSupprimerBien sûr j'ai dit ouiiiiii :)
C'était 3 fois un beau cadeau :
- Cadeau d'accueil pour ma 1ère affectation , dans le Sud , à l'ELA 44 Les Milles
- 1er baptême de l'air à bord d'un avion militaire
- Mon cadeau pour Noël 1976
Il ne me restait plus qu'à prendre le train en gare d'Austerlitz pour Angoulême .
Putain , c'était il y a plus de 40 ans , j'avais 19 ans . Si c'était possible , je recommencerais tout !
Dominique Dubreuil
Je pleure quand je lis cet article !! "MES" avions sont à la casse ....
RépondreSupprimerSorti de Rochefort , direction Villa , 65ème E.T. , le GAEL . A l'époque le 260 au 1-65 et le 291 à la calibration avec les 2 "grises", le 422 est venu plus tard .
Quelques années plus tard , le GLAM ... (96-167-238-268-309-342) jusqu'à leur envoi à l'ETEC .
Que des années de bonheur , super ambiance , super avions ...
Et maintenant ? A Tahiti , je lorgne sur les gardians de l'aéronavale !!
Bonjour à tous,
RépondreSupprimerJe suis la fille du pilote Jean-Baptiste Calendini qui été dans l'aéronaval
- il a volé sur gardian de 1981 à 1987
- Istres de 1981 à 1984 et Nouméa à la 9S de 1984 à 1988
- Il a convoyé le falcon 200 gardian n°65 le 11 juillet 1984 pour son premier atterrissage à Nouméa
- Dernier vol gardian le 27 août 1987
- 27 octobre 1984, il a fait sa première démonstration baie de la moselle pour la journée des armées
- 9 novembre 1985, il a fait une démonstration à Nouméa baie des citrons
- 23 novembre 1984, il a fait le vol pour l'éclipse solaire
- il a fait le premier vol Tahiti direct le 12 novembre 1984
- il a le record aussi de basse altitude
Je suis à la recherche de photos ou de vidéo
Suis preneuse de tout ce que vous pouvez retrouver!
Je serai vraiment heureuse si vous aviez des images pour moi...
Merci infiniment par avance pour votre aide si vous avez des images à m'envoyer!
karine.calendini@gmail.com
Bonjour
RépondreSupprimerJe suis le fils du pilote jean pierre tabournel , au GLAM à partir de 68 je crois....en tout cas sur mystère 20 à villacoublay, si quelqu un à des photos de cette époque je suis preneur...
Je suis membre de l association GLAM depuis 3 ans , ce qui motive ma demande....
Bien à tous bruno tabournel
Merci à Olivier Bonnet pour les photos des MXX de la Cal. Patrice
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