samedi 23 août 2014

Le Jaguar dans l'armée de l'air : La montée en puissance (partie 2)

Bonjour, après une longue interruption, je reprend les articles, voici la suite de l'histoire du Jaguar dans l'armée de l'air. Les photos ci dessous appartiennent à leurs auteur respectif, je peux les retirer sur simple demande, le but n'étant absolument pas de voler le travail des photographes que j'admire n'ayant pas eu la chance de vivre cette époque !

Nous reprenons donc début 1973, le 1/7 Provence part pour Mont de Marsan afin d'être formé sur le nouvel avionLe 24 Mai 1973, la cérémonie officielle d'entrée en service a lieu à Saint-Dizier avec quatre Jaguar A et deux Jaguar E. Comme tous les autres escadrons (à part le 2/7), son effectif sera porté ultérieurement à 14 monoplaces et 1 biplace). Dans l'escadre, le biréacteur vient remplacer les derniers mystère IVA de l'armée de l'air encore en première ligne (depuis près de 12 ans).


Dassaut Breguet Jaguar
Le Jaguar A21 fait ses débuts au 1/7, sa peinture est encore rutilante, il n'a jamais fait d'OPEX et l'insigne d'escadrille est encore en grand format.
début Jaguar A


Croix de Jerusalem
Le 1/7 touche d'abord les biplaces avant de les transmettre au 2/7 . L'appareil ici présent est le E10 / 7-HH avec l'insigne de la SPA 77 (croix de Jérusalem). Le numéro de l'appareil et le rappel de son code ne sont pas encore peint sur la trappe de train d'atterrissage avant.




Vient l'année 1974 et les pilotes du 1/7 se voient rejoindre par ceux des autres escadrons de la 7ème escadre:

Le 3/7 Languedoc d'abord. Sa transformation sur Jaguar se déroule à Mont-de-Marsan à partir de janvier 1974, le 14 Mars 1974, le premier Jaguar aux couleurs du 3/7 se pose sur la base aérienne 113 (le 3/7 reçoit ses avions avant le 2/7).


Jaguar
Vers 1975, le Jaguar au Bourget avec toute sa panoplie d'armements (il s'agit d'un avion du Provence à côté de lui, un biplace de l’Argonne). (photo Hervé Cariou)

Puis c'est au tour du 2/7 Argonne, Le 1er mai 1974, il est créé sur la base aérienne 113 de St Dizier.
Ses avions, des Jaguar A et E arrivent à St Dizier lors de la cérémonie oficielle de création le 11 octobre 1974.L'escadron est composé des escadrilles SPA31 "Archer grec" et SPA 48 "Tête de coq" forment l'EC 2/7 Argonne . Il a pour mission la transformation des pilotes sur Jaguar et est donc équipé majoritairement en biplaces (jaguar E). De 1974 à 2001 il assurera cette mission sans discontinuer.


Archer Grec
Le Jaguar E15 avec l'insigne de la SPA 31 Archer Grec grand format (milieu des années 80)


BA 113 St Dizier
Pour l'assaut, le Jaguar pouvait emporter des bombes conventionnelles comme ici sur cet avion du 1/7 vu dans les années 70
A compter, du 1er septembre 1974, et jusqu'au 31 août 1991, le 1/7 a pour mission principale : l'appui tactique nucléaire au sein de la Force Aérienne Tactique (sa mission secondaire étant l'assaut conventionnel). 

Il y participe avec l'E.C 3/7 Languedoc (à partir du 01/01/1975)  et l'EC 4/7 Limousin, équipés de JAGUAR A et de l’AN 52.
Arme nucléaire 52
Le rôle des Jaguar des escadrons nuc étaient le premier échelon de la dissuasion nucléaire avant de faire appel aux mirage IV, aux missiles du plateau d'Albion et aux SNLE.




Frappe nucléaire tactique
Le Jaguar A61 /7-IF du Languedoc avec son AN-52 en point ventral. (DR)
Comme les mirage IV A et mirage III E, une arme nucléaire tactique AN-52 de 15 kt doit être essayée en condition réelle durant la dernière campagne de tir atmosphérique menée par la France en 1974. 


Du 24 avril au 3 mai 1974 les JAGUAR A 16 et A 17 sont démontés. Ces deux appareils entièrement révisés et modifiés sont prêts pour l'embarquement dans 6 C160 et prennent la direction de la Polynésie Française par un itinéraire passant par l'Italie, l'Iran, l'Inde, l'Ile de Guam, puis, Tahiti et enfin Mururoa, tout cela en dix jours. Le détachement technique, ainsi que 25 tonnes de matériels et d'équipements, prirent le DC 8F en direction de l'ouest, via Montréal et Los Angeles. Cet important dispositif était placé sous la responsabilité du CDT. CAZAUBIELH et celui du DAMS sous l'autorité du LTT. CAPLET. L'opération « MAQUIS » était lancée.


Sur place remontage des avions tests et essais divers, et le 24 juillet, montage de l'AN 52 avec coeur du missile PLUTON de l'Armée de terre, sous le JAGUAR A 17, (le A 16 étant l'avion spare). Le 25, à 16h5O décollage du A 17 avec à son bord le CDT. GAUTIER (officier de marque du jaguar), largage de la bombe à 17h3O à 17 km de Mururoa dans le lagon. Ainsi prenait fin l'opération « MAQUIS ». Démontage des avions et retour, fin août, vers la métropole du personnel et du matériel via Los-Angeles et Montréal.


Un Jaguar du Languedoc armé d'une AN-52, le contraste technologique avec le vélo est amusant ! (photo escadrilles.org)




Le 5 janvier 1975, l'escadron 3/11 Corse après 37.580 heures de vol sur F-100, perd ses avions, Après plusieurs semaines  l'unité touche sa nouvelle monture (le 13 juin), quatre superbes Jaguar biplaces qui rejoignent la BA 136 de Toul Rosières fief de la 11ème escadre. 
A dater de ce jour, l'escadron fait découvrir ses nouveaux appareils sur le territoire africain (opérations : Lamantin, Tacaud, Manta ...). Spécialisé dans l'assaut conventionnel, cela en fait un incontournable des opérations extérieures.

3/11 Corse
Années 70, le Corse a ses premiers Jaguar, les pilotes regrettent quand même ses F-100 au début ! Le A17 est l'appareil qui a largué une bombe AN 52 à Mururoa en 1974 lors de l'opération Maquis

EC 3/11 Corse SPA 69
Début des années 80, la Jaguar 112 arbore sur sa dérive l'insigne de la SPA 69 du 3/11 Corse

Jaguar A1 / 11-RW
Ici, c'est le A1 toujours du 3/11 Corse mais cette dois ci en tenue camouflée. (dans les années 80) (DR)






A partir de 1976, l’escadron 1/11 se transforme progressivement sur le chasseur d’appui tactique Franco-Britannique Jaguar. Les vols reprennent le 1er mars 1976 avec ses quatre premiers appareils en poursuivant l’entraînement dans le cadre de sa mission d’appui aérien et de défense à basse altitude. 
Le 22 décembre 1977, le commandant Dumaz reçoit à Toulouse le 100° Jaguar monoplace sorti des chaînes de montage au cours d’un brillante cérémonie.

Evreux 1976
Meeting d'Evreux en 1976, l'un des premier Jaguar du roussillon auquel on a peint une gueule pas très agressive. (photo BA 105)

Une patrouille de Jaguar du 1/11 en début de carrière de l'avion ( code porté sur l'entrée d'air, liseré jaune autour des cocardes, peintures brillante et bidons couleur aluminium).
Au cours de l'année 1976, en novembre, un autre escadron passe également sur Jaguar, plus surprenant car c'est un escadron de la 3ème escadre de chasse basée à Nancy (a quelques dizaines de km de Toul) qui opère sur mirage 5 alors que les 1/3 et 2/3 doivent rester sur mirage III E. Le 3/3 Ardennes débute donc son passage sur Jaguar : le Captaine Dehaeze, commandant d'escadrille, inaugure la transformation machine à Toul, suivi par quatre autres pilotes entre janvier et mars. Puis le personnel de l'escadron se disperse, les pilotes sont répartis entre la 7 à Saint-Dizier et la 11 à Toul. Le 3/3 se reconstitue enfin le 1er juin, à Nancy. Le 23 juin, huit Jaguar leadés par le Cdt Courtet défilent sur la base d'Ochey pour le retour en grande pompe du 3/3. Stationnant provisoirement au 1/3, l'escadron réintègre finalement ses locaux rénovés et ses nouveaux abris bétonnés le 27 juin 1977. Les M5F sont progressivement abandonnés au 2/13 de Colmar du 14 janvier au 13 mai 1977 (M5F no 25). En parallèle, l'escadron reçoit son premier Jaguar n°A29 le 25 février et dispose de ses onze monoplaces et quatre biplaces le 26 octobre. 


3/3 Ardennes
Le Jaguar A29, 1er appareil livré au  3/3 Ardennes (aujourd'hui sur mirage 2000 D à Nancy).


Le 3/3 se singularise donc sur la BA 133, puisqu'il est le seul escadron sur Jaguar, le 1/3 et le 2/3 étant alors sur Mirage IIIE. Revenons un peu en arrière, à la 3ème escadre  C'est le missile franco-britannique AS 37 MARTEL (Missile AntiRadar et TELévision) qui sera le fer de lance français de la lutte antiradar, mission spécifique de la 3e Escadre.  La mission antiradar consiste à détecter l'émission des ondes d'un radar en fonctionnement et à tirer un missile qui se guide de façon autonome sur cette source.


BA 133 Nancy Ochey
Le Jaguar A57 près à partir en mission pour faire taire les radars. (escadrilles.org)

En 1974, l'EC 1/3 « Navarre » est le premier escadron de Nancy-Ochey opérationnel sur l'AS 37. Il est rapidement suivi par l'EC 2/3 « Champagne ». Lorsque l'EC 3/3 « Ardennes » échange ses Mirage 5F contre des Jaguar, il semble opportun d'intégrer l'AS 37 sur Jaguar afin de conformer le 3/3 à la mission de son escadre. Le Cne Escoffier de la 7e Escadre de Chasse de Saint-Dizier vient donc faire cette adaptation pendant plusieurs semaines à Nancy-Ochey sur le Jaguar A29. Elle se conclut le 4 octobre 1978, par le premier tir AS 37 sur Jaguar, qui fait but (tir du Cdt Escoffier devenu entre temps le commandant du 3/3). À partir de ce moment, l'escadron devient le spécialiste sur Jaguar de cette mission dangereuse qui conduit à flirter avec les radars des systèmes de défense antiaériens ennemis.



Escadron 3/3 Ardennes
Le Jaguar A 28 aux mains des mécanos qui testent son circuit hydraulique. (photo Eric Tammer)

escadron de chasse 3/3 Ardennes
Le Jaguar A6 toujour s aux couleurs de l'Ardennes. Cet escadron a hérité des appareils ayant un petit numéro de série. L'avion vu ici a été tagué par des membres du 2/7 sur son nez. (photo Lieuwe Hofstra)



La configuration de guerre adoptée lors de nombreux déploiements en Afrique consiste en deux canons de 30 mm avec deux fois 150 obus, deux bidons de 1200 l et un AS 37 Martel.
2/11 Vosges Anti-radar
photo escadrille.org



En 1976, tout en poursuivant son activité sur F-100, l'EC 2/11 reçoit ses 6 premiers Jaguar dès le 3 novembre (Au mois de juin 1976, les premiers pilotes de l’unité partent en transformation sur le biréacteur). Durant la première moitié de l'année 1977, F-100 et jaguar vont se côtoyer (les jaguar à la 1ère escadrille, les F-100 à la deuxième).  

En mai 1977, le Lieutenant-colonel Richalet, commandant de la 11°EC, "leade" la dernière patrouille de F-100 qui fera un tour d’adieu en FATac.
Le dernier F-100 de métropole, le n° 736, aux couleurs du 1/11 "Roussillon" s’envole pour le Musée de l’Air et de l’Espace, tandis que le n°131, aux couleurs du 2/11 "Vosges" orne la stèle à l’entrée de la base aérienne 136 ( à la suite de la fermeture de celle ci, la stèle a été transférée sur la BA128 de Metz puis en 2013, elle est transféré à nouveau à Toul après la fermeture de la BA 128). 
Le 1er Juin 1977, le 2/11 est  passé définitivement sur jaguar. L'escadron a ainsi effectué 64 000 heures de vol sur F-84G, 21 000 sur F-84F et 78 000 sur F-100.Depuis, l'EC 2/11 poursuit son activité sur Jaguar dans le cadre d'une mission principale nouvelle et fondamentale : la guerre électronique offensive au profit des forces. Pour cette mission, il est doté du BOZ et du BARAX. Seule unité de l'aviation de combat à posséder cette mission, son activité s'étend à tous les théâtres d'opérations, et notamment au théâtre africain.


Jaguar A131
Un Jaguar avec son équipement de brouillage, on distingue notamment le CT-51 qui équipait également le mirage IV (assez peut souvent finalement car il était trop pénalisant de par sa traînée). 


Puis débute le temps des opex (alors que tous les escadrons n'ont pas encore touchés leur nouvel avion).


A partir de 1977, les personnels de l’escadron 1/11, en mission d’appui des forces extérieurs et dans le cadre des accords de défense ou de coopération passés entre le gouvernement français et ses homologues africains participent à plusieurs interventions en Mauritanie (Lamantin) et au Tchad (Tacaud). Ils assurent aussi de nombreux détachements en République Centre Africaine et au Tchad dans le cadre de l’opèration Manta depuis les terrains de Bangui et de N’Djamena.




L’année 1978, débute pour le 2/11 par un détachement à Dakar dans le cadre de l’opération Lamantin. Le 10 février, un détachement par pour N’Djamena au Tchad. Le 15, la ville est attaquée par des forces rebelles ; les avions et le personnel se replient sur Libreville. Pendant cet épisode tchadien, deux missions d’intervention réelles sont déclenchées sur Moussoro lors d’accrochages entre des éléments français qui y sont stationnés et les rebelles. 
Au cours d’un séjour africain, l’unité teste avec succès le pod photographique RP 36P.





OPEX afrique
Ligne de Jaguar des 3/11 et 1/11



Le 2/7 malgré sons statut d'escadron de transformation fournit des équipages à partir de 1978 pour les opex d'afrique.


EC 2/7 Argonne
Le Jaguar E15 / 7-PI du 2/7 Argonne, escadron de transformation. Il est vu avec un camouflage sable plutôt vers le début de carrière de l'avion. L'insigne est celui de la SPA 48 tête de coq.



Pendant ce temps, après avoir "terminé" les derniers F-100 français, le 31 Décembre 1978, l'EC 4/11 Jura est dissous à Djibouti pour être recréé le lendemain sur la BA 106 de Bordeaux-Mérignac. Cependant le personnel de l'escadron va faire un crochet par la base de Toul. Le 12 décembre 1978, sur la base aérienne de Toul-Rosières, siège du commandement de la 11e escadre de chasse a lieu la cérémonie recréant l'escadron de chasse Jura qui conserve les deux mêmes escadrilles que le feu 4/11 de Djibouti.

BA 136 de Toul Rosières
4 Jaguar appartenant chacun à un des 4 escadrons de la 11, le 1/11 Roussillon en tête et le 4/11 Jura en queue.
Jaguar A 107 / 11-YC
Plein d'oxygène liquide sur un Jaguar A (N°107) du 4/11 Jura, au sol, les aérofreins restaient ouvert pour laisser libre la sortie de tuyère de l'APU située dans le logement de l'aérofrein gauche. (photo Eric Tammer)

Le 13 décembre 1978 a lieu le transfert du personnel et des matériels aériens vers leur nouvelle base dans le sud-ouest. Dès lors, seul escadron de chasse stationné dans le sud-ouest, le 4/11, sur Jaguar A et E (13 monoplaces et 2 biplaces), participe à tous les exercices de la FATac et se voit confier un nombre impressionnant de missions sur le territoire national et à l'étranger. Comme son homologue l'EC 3/11 dont il est le double (par la mission), le 4/11 assure pour les ailes françaises les missions en Afrique dans le cadre de la force d'action extérieure (F.A.E).

Jaguar A 150


Au 4/11, on a de l'humour, la preuve, voici comment un des commandant d'escadrille a retrouvé sa voiture au retour d'un vol. Vous pouvez trouver l'histoire ici:

http://www.vieillestiges.com/HistoireRecits/html/Fiat500YG.html



EC 4/11 Jura

4/11 Jura
La Fiat 500 avec tout son armement sur la BA 106 de Bordeaux Mérignac, à l'arrière plan, on peut voir les mirage IV du CIFAS. (http://www.vieillestiges.com/HistoireRecits/html/Fiat500YG.html)


Le ravitaillement en vol constitue la dernière étape vers une ère nouvelle pour les sangliers. Le 25 janvier 1979, les six premiers pilotes reviennent d'Istres où ils ont acquis les rudiments de cette discipline, clé des portes de l'Afrique. Dès lors, les campagnes de ravitaillement en vol se succèdent.
SEPECAT jaguar
Ravitaillement au dessus de la couche pour un jaguar du Provence.

Seule unité de la 3e Escadre équipée d'avions capables de ravitailler en vol, le 3/3 effectue de nombreuses missions de guerre no 2 au-dessus de territoires hostiles en opérations extérieures, rendant particulièrement envieux les deux autres escadrons de Nancy. Le 3/3 participe en effet à toutes les opérations extérieures menées dans le cadre de la FAR, FAE, ou CAFI : Lamantin (Mauritanie avec stationnement à Dakar au Sénégal), Tacaud, Murène, Barracuda, Musaraigne et Epervier (Tchad et République Centrafracaine avec stationnement à N'Djamena au Tchad, à Libreville au Gabon ou à Bangui en Centrafrique).


Revenons au 1/7 et au 3/7 qui depuis 1979,  participent à la présence française en Afrique (Tchad, Centre-Afrique, Gabon et Sénégal) opérations « LAMENTIN, TACAUD, MURENE, ORQUE, MANTA et SILURE  ». En 1981, il sont rejoint par le 4/7 limousin créé l'année précédente. Outre ces opérations, les trois escadrons participent aussi aux exercices de l'O.T.A.N. (T.L.P.) et effectuent un détachement aux États-Unis dans le cadre de « RED FLAG », en 1984.


Jaguar A80 7-HN
Le Jaguar A80 à la fin des années 70 , il porte un code sous le cockpit comme l'ont eut tous les jaguar dans la seconde partie de leur carrière après 1992 (photo Tom Gibbons)
Jaguar A 32 / 7-IL
Ici le Jaguar A32 du Languedoc (DR)
Dassaut Breguet Jaguar A
Un Jaguar du 4/7 Limousin dans les années 80 (photo Shaun Connor)


Salon du Bourget
Le Jaguar A27 présenté au salon du Bourget 1979 . Il porte encore la peinture brillante des débuts qui ne tenait pas toujours d'où l’appellation pour le jaguar d'"avion qui vole plus vite que sa peinture" . (photo Philippe le Pallec)
     
L'EC 4/7 Limousin a donc été constitué le 1er avril 1980 sur la base de Base aérienne 113 Saint-Dizier-Robinson, en reprenant les traditions de l'Escadron de chasse 1/9 Limousin (qui volait à Metz jusqu'en 1965 sur F-84F). Dès le 1er aout 1980, il est déployé sur la Base aérienne 125 Istres-Le Tubé avec 13 jaguar monoplaces et 2 biplaces.

2/7, 3/7 et 4/7
Début des années 80, on reconnait des appareils du 3/7, du 4/7 et du 2/7  dans cette rangée.
Sa mission principale était la frappe nucléaire pré-stratégique (comme les 1/7 et 3/7), avec en missions secondaires la couverture aérienne à basse altitude et l'attaque de navires. Il était équipé de quinze SEPECAT Jaguar (dont 2 biplaces) qui portaient une immatriculation 7-Nx.

Le Jaguar A131 (l'un des dernier à avoir volé) du 4/7 Limousin équipé d'une maquette d'AN 52.(photo mablehome.com)
Jaguar E 7-NA
Le Jaguar E5 affecté au limousin avec le code 7-NA, il porte la tête de chacal sur sa dérive.


Le Limousin est le dernier escadron à toucher ses Jaguar, cela marque la fin de la montée en puissance de l'avion qui est équipe désormais 9 escadrons sans compter le CEAM.


Ce tableau présente le détail des différents escadrons ayant volés sur Jaguar ainsi que les escadrilles qui leur était associé. Après 1994, le passage à 20 avions des escadrons dans le cadre du plan armée 2000 et la fermeture de certains escadrons comme le Roussillon et le Vosges a entraîné une redistribution de certaines traditions.





















Pour reconnaître l'escadron d’appartenance d'un jaguar, en dehors de l'insigne présent sur la dérive, on peut utiliser le code de l'avion (technique qui ne marche plus depuis que les codes ont été figés en 2009).



Quel code pour quel escadron :

1/7 Provence : 7-Hx
2/7 Argonne : 7-Px
3/7 Languedoc :7-Ix
4/7 Limousin: 7-Nx

1/11 Roussillon : 11-Ex
2/11 Vosges : 11-Mx
3/11 Corse : 11-Rx
4/11 Jura : 11-Yx

3/3 Ardennes : 3-Xx

Voilà pour aujourd'hui, passez un bon week end et à la semaine prochaine !

Baptiste





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2 commentaires:

  1. Bon retour sur la toile, Baptiste.

    J'adore la Fiat 500, sa donnerai des idées pour ma voiture.
    La ligne de Jaguar est impressionnante. Pas sur que l'on arrive à faire la même chose avec des Rafale aujourd'hui.

    Bon dimanche
    A bientôt

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  2. Bonjour Sébastien,

    Pour la fiat 500, le récit et juste en dessous : http://www.vieillestiges.com/HistoireRecits/html/Fiat500YG.html
    La ligne de Jaguar était l'effectif complet d'un escadron dans les années 70-80 (15 avions), dans les années 90 un certains nombre d'escadrons ont été dissous pour créer des escadrons renforcés à 20 avions. On a plus l'habitude de ces alignements puisque les avions sont maintenant systématiquement parqués dans des hangarettes, peut être l'electronique du rafale qui supporte moins bien l'humidité !

    Bon dimanche à toi aussi

    Baptiste

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