lundi 7 décembre 2015

Le musée aéronautique de Saint Victoret.



Je trouve un peu de temps pour un nouvel article, Je vais vous parler de la visite d'un musée un peu méconnu que j'ai eu la chance de visiter au début du mois de septembre. Ce musée est situé non loin d'un des coeurs historiques de l'aviation française, je veux parler de l'aéroport de Marseille situé plus précisément à Marignane.
























Marignane, c'est là qu'est née la SNCASE (Société Nationale de Construction Aéronautique du Sud Est, héritière des avions Lioré et Olivier) qui dans les années 50 a fabriqué les SNCASE Mistral et Aquilon de l'armée de l'air et de l'aéronautique navale. Puis au cours des années 50, elle a trouvé un nouveau débouché dans le secteur balbutiant des hélicoptères. c'est d'abord le petit Djinn qui est né et qui a ouvert la voie à celle qui à donnée ses lettres de noblesse aux hélicoptéristes français, je veux parler de la famille des alouettes (bien représentée dans ce musée).












Donc en ce début septembre, me voici près de Marignane, dans la petite ville de Saint Victoret. C'est la qu'une cinquantaine de membres d'EALC se sont retrouvés, accueillis par le maire de la ville, très fier de nous faire découvrir, et non sans raison, le seul musée aéronautique municipale de France.




Le Canadair CL 215 exposé à Saint Victoret. source hélico fascination










A l'arrivée, nous sommes accueillis par un Pelican et une alouette, vous l'aurez compris, nous ne sommes pas en présence d'oiseaux mais d'un des canadair CL 215 et d'une des alouette, qui ont été dans les années 70 à 2000 les bêtes de somme de la sécurité civile, voisine de la ville mais qui d'ici quelques années va déménager, le cœur un peu lourd, de cet aérodrome de Marignane qui l'a vu naître.










Nous arrivons donc devant le musée qui vient d'être agrandi et la première chose qui nous accueille, c'est une très belle maquette de Caudron Luciole au dessus du bureau d'accueil. Puis nous pénétrons dans le hangar, bien éclairé, bien rempli également mais qui laisse cependant suffisamment de place aux photographes pour exercer leur talent.





Le Caudron 270 luciole fut produit dans les années 30 à plus de 700 exemplaires










Beaucoup des bénévoles du musée étant issues d'Airbus Helicopter anciennement eurocpoter anciennement aérospatiale anciennement Sud est anciennement SNCASE... on retrouvera beaucoup d'hélicoptères de la firme.


Le premier appareil que l'on remarque, c'est le HSS1, cet appareil, ancien de la flottille 33F (flottille d'assaut) n'est pas très loin des cieux où il volait de 1957 à 1979 puisqu'il était basé à Saint Mandrier, base de l'aéronautique navale dédiée aux hélicoptères, située vers Toulon et qui a fermée en 2003. Cet appareil est magnifiquement restauré, de couleur bleue nuit, il ne porte pas les grandes lettres jaunes et blanches qu'ont pu arborés les  HSS-1 des flottilles 31F et 32F qui eux étaient prévus pour la mission de lutte anti sous marine, pour l'assaut, les HSS arboraient des tenues plus guerrière (en tout cas moins voyantes).




Sur me HSS comme sur le H-55, le nez abrite le moteur ici un Wright R1820 de 1525ch.









Musée de Saint Victoret
Le HSS porte la décoration standard bleu nuit, l'inscription "MARINE" sur la poutre de queue indique que la décoration est celle d'un appareil de 1977 à 1979












Le HSS 944 / G dans les années 70 son dos jaune indique son appartenance à la Section Jeanne d'arc ou à la 32F

























Musée de l'aviation saint Victoret
Aux côtés du HSS, un uniforme de commando parachutiste et un groupe de parc permettent de récréer l'ambiance de l'époque.




Cette hélicoptère a également un lien avec Marignane puisque les HSS-1 de la marine ont été construits sous licence par la SNCASE (devenue sud aviation un peu plus tard). Les 13 premiers appareils ont été constuits intégralement par Sikorsky, les 12 suivants ontsimplement été assemblés à partir de pièces fournies par sikorsky dont le 944. et les 32 suivants ont été construit intégralement à Marignane. 45 HSS-1 (version marine) furent construits parmi les 166 sikorsky H-34.


Musée de l'aviation saint Victoret
Sur la roue avant, on distingue le carénage abritant les flottabilités de secours (gros ballon permettant de faire flotter la machine), indispensable pour un appareil destiner à passer le plus clair de son temps au dessus des mers.




Musée de l'aviation saint Victoret
Le système de repliage de dérive du HSS permet de le distinguer de la version terrestre, le H-34.





En face de lui, un appareil avec une histoire singulière puisque cet Ecureuil B3 est l'appareil qui a réalisé l'atterrissage le plus haut du monde, le 14/05/2005, le F-WQEX s'est posé sur le sommet de l'Evrest.


Musée de l'aviation saint Victoret
L'ecureuil B3 F-WQEX portele nom de "The mystery Chopper"



Cet exploit a nécessité de nombreux essais sur place, à cause notamment des vents soufflant à plus de 300 km/h à ces altitudes et à la raréfaction de l'oxygène. Le pilote français devait trouver des zones de courants rabattants et ascendants afin de pouvoir effectuer son vol. Didier Delsalle raconte : « J'ai trouvé un courant ascendant tellement fort que j’ai pu monter quasiment sans puissance ».
Ce que la plupart des gens ignore, c'est que le pilote a souhaité refaire cette posée sur le toit du monde le lendemain, 15 mai 2005, afin de prouver que le premier exploit n'était pas qu'un miracle. Les conditions y étaient alors beaucoup plus difficiles, mais il ne pouvait attendre de meilleures conditions afin de ne pas mettre en danger des alpinistes qui sont nombreux lors de bonnes conditions. La preuve fut alors donnée avec la réussite de cette deuxième posée à 8 848 mètres : « C’est tellement incroyable de gravir l’Everest. »








Musée de l'aviation saint Victoret






L'exploit réside également dans le fait que l'hélicoptère utilisé était un de série, l'Écureuil AS350 B3, auquel on avait uniquement retiré les éléments inutiles de confort, comme les sièges passagers, pour réduire finalement le poids de 120 kg, avec seulement 1 h d'autonomie de carburant. équipé de l'arriel 2B de 847ch prototype 1er vol 3/03/1997, 1ère livraisons en 01/1998.
























Autre appareil unique, le SO 1221 Djinn 01 F-WGVH , premier hélicoptère de série du monde avec réacteur en bout de pale. Il a effectué son 1er vol le 14/12/1953. Il fut Construit en série entre 1956 et 1965.  Sa propulsion est assurée par un Turbomeca palouste IV. Cependant il ne fut pas le premier Djinn puisque avant lui il faut noter 2 prototype de SO 1220.


Musée de l'aviation saint Victoret





Musée de l'aviation saint Victoret
La caractéristique principale du Djinn est bien sûre son absence de rotor anti couple du fait de l'absence de transmission de couple entre le fuselage et le rotor.



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La configuration du Djinn permet également de se passer de boîte de transmission.






















Après le Djinn, vient le tour de l'Alouette II, ici, c'est la Cn 1550 F-GATQ qui est présentée. Elle a été achetée dans une vente aux enchères en juillet 2006 à Saint Ouen, ancien appareil de la société HELINTER. Construit en 1961, elle porte le numéro 1550. Elle est équipée d'une artouste II de 530 ch



Musée de l'aviation saint Victoret



Musée de l'aviation saint Victoret
Vu d'ensemble du hall






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Contrairement au Djinn, l'alouette II a un rotor anticouple mais de conception très simple de même que la poutre arrière dont les tubes soudés sont gonflés à l'azote ainsi la présence de crique sera détectée par la baisse de pression.























Appareil assez emblématique du Musée, le Grumman Tracker T2 est connu pour avoir été le dernier appareil a moteur à piston de la sécurité civile. En effet, contrairement aux autres tracker, il a conservé ses wright Cyclone R1820-82A d'origine. Construit en janvier 1958 par de Havilland Canada, il a appartenu à la sécurité civile entre 1982 et 2006 date à laquelle il a été réformé, le musée a ensuite pu l'acquérir. Vous pouvez voir des photos de son convoyage vers la France en 1982 sur ce lien. Il a effectué son dernier vol le 25/09/2006.




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le train avant du tracker généreusement dimensionné pour les appontages sur porte avion.





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Musée de l'aviation saint Victoret
La société CONAIR qui a développé le firecat  est spécialisée dans le retrofit d'avions pour les adapter à la mission de bombardier d'eau.





Musée de l'aviation saint Victoret
Les aéronefs de la sécurité civile portent tous une immatriculation en F-ZB.





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la soute à eau du Tracker

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Le moteur Wright R1820 de 1525 ch du Tracker, le même que celui du HSS-1




















Cabine du canadair CL215 N°1029 (Pelican 29 F-ZBBD), sauvée du Broyage en octobre 2004 à l'initiative de l'amicale des pompiers du ciel




http://www.marsaly.fr/fred/?p=743


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Musée de l'aviation saint Victoret










Cockpit du canadair CL-215



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Musée de l'aviation saint Victoret
Derrière la cabine est présentée le système d'écopage / larguage du canadair.




































Le musée possède deux gazelle, la première, la Gazelle SA341F2  1387 / BDF a été reçue le 18/12/2009, elle est équipée d'une Artouste IIIC de 560ch. Sa dernière affectation était la base de Dax, à l'EAALAT, brigade spéciale JVN (armement canon GIAT 20mm + 2*2 missiles antichar HOT. Cette gazelle est donc une SA341F  qui fait partie des 166 premières gazelles produites pour l'ALAT au début des années 70.








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La gazelle 1387/ BDF fait partie des premières commandes de gazelles passées par l'ALAT au début des années 70.





parmi ces  gazelles on a:

  • 62 gazelle converties avec un canon GIAT M621 de 20mm monté sur le côté gauche et nommées SA 341F / Canon.
  • 40 converties en SA341M avec 4 missiles antichar HOT.
  • Les gazelles restantes servant en tant qu'éclaireur, pour l'écolage ou encore pour le transport VIP.




Dès le début des années 70, Aérospatiale s'est montré intéressé par l'idée d'adapter un moteur plus puissant à la gazelle pour pouvoir l'utiliser dans des condition de températures et d'altitude plus importantes. La France avec ses nombreuses opérations en afrique était un client tout trouvé ! Ceci mena à la fabrication de la SA342 équipées d'un Turboméca Astazou XIV de 640 ch qui effectua son 1er vol le 11/05/1973.


plusieurs version en furent issues:


la Sa 342 J, version civile, la SA 342 K pouvant emporter de l'armement, y compris 6 euromissiles HOT, version militaire la SA 342 L en étant une version avec fenestron amélioré.








pour l'alat, la SA342M équipée d'un Astazou XIV M et de 4 missiles HOT antichar. Cette version était dérivée de la SA 342 L que l'on peut admirer dans le musée de Saint Victoret (déjà au standard des jumelles de vision nocturne et avec un intérieur cabine noir).
200 gazelles SA342M furent construites pour l'ALAT à partir de 1980.




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Au début des années 90, a lieu la 1ère guerre du golfe dans laquelle les Gazelles sont utilisées dans une nouvelle configuration est utilisée puisque les SA342M sont armées de deux missiles air-air très courte portée Mistral )à guidage thermique pour se protéger des hélicoptères. Plus tard, la modification fut adopter avec l'ajout de 4 mistral sur les gazelles qui deviennent AS342 L1 "Mistral", la masse maximale passe de 1900kg à 2100 kg. Le remplacement des pales d'origine par celles de l'Écureuil pour la SA 342 Ma.


Musée de l'aviation saint Victoret
L'artouste III C de 560ch de la gazelle SA341, l'artouste a été utilisé sur les Alouette II, alouette III et Lama, il servi aussi d'APU pour le Handley page Victor et le Hawker Siddeley Trident.








Toujours dans les années 90, un nouveau développement est réalisé sur certaines gazelles de l'ALAT qui deviennent SA 342M1, il s'agit des gazelles "Viviane" doté d'une lunette/viseur qui rassemble en un seul équipement une caméra thermique, optique et un télémètre laser permettant l'observation et le tir de jour ou de nuit et par tous les temps. Ce système, plus lourd que le viseur standard et toujours placé au-dessus du chef de bord, a nécessité le renforcement de la cellule par un arceau ainsi que le remplacement des pales d'origine par celles de l'Écureuil. La masse maximale a aussi été revue à la hausse (2100 kg).


Musée de l'aviation saint Victoret
La livrée de cette gazelle est impeccable





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Avec la gazelle, l'aérospatiale adopte le fenestron qui deviendra la marque de fabrique d'Airbus Helicopter.































Depuis 2000, avec le retrait progressif des SA 341F2 et la réduction du nombre total d'hélicoptères, certaines SA 342M sont désarmées pour remplacer les premières dans les missions de liaison et de transport de personnalités. En 2012, 3 exemplaires destinés au Niger sont dotés d'un canon de 20 mm à l'instar de la SA 341F6.
SA 342L1.













De 300 gazelle en service en 2007, on est passé à 81 gazelle en 2015.









































Gazelle SA342L  N°1874 TJ-XBF, aux couleurs de l'armée camerounaise. mise en service en 1973 (combat et appui feu). Gazelle accidentée, destinée au ferraillage, offerte par  EADS et reconstruite par les bénévoles.




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La SA 342 avec un lance roquette en point d'emport droit.



Le cockpit de la gazelle SA 342, non traité pour les jumelle de vision nocturnes.















Fouga magister N°350, cet appareil appartenait anciennement au musée des amis de la 5ème escadre d'orange. Le fouga exposé est un des cinq appareils repeints par le GERMAS 15.312, pour les 40 ans de la PAF. La patrouille s'appelait "clavier noir", le leader était le Cne Rose.


Musée de l'aviation saint Victoret
La peinture de cet avion n'est pas le reflet des fouga de la patrouille de France dans les années 70 puisque le bleu est un peu trop foncé.

















Socata ST60, construit à deux exemplaires, il est aussi appelé Rallye 7-300 (7 occupants et 300 ch), cet appareil construit en 1968 est équipé d'un moteur 6 cylindres Lycoming IO540. Du Rallye il conserve l'aile rectangulaire avec volets et becs automatiques ainsi que les procédés de construction.

Immatriculé F-BPXN, il est le dernier appareil existant. Offert au musée en 03/2012 par l'aéroclub Louis Roulland (en état de vol).

A ma grande honte, j'ai oublié de le prendre en photo, cette photo provient du site Delta Relflex et a été prise par Julien Villière.



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Voici un des deux exemplaires en 1969.




























SA3160 Alouette III armée de terre N°1692,  mise en service dans les années 70. Equipée d'une Artouste IIIB de 870ch limitée à 570ch. Alouette III construite jusqu'en 1979 avec 1453 exemplaires pour 205 pays.






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En juin 1968, version améliorée SA316B F-ZBDC / 1435, construite en 1967, sécurité civile anciennement stockée à garons . Elle est équipée d'une turbine Artouste IIIB de 870ch (proche de celle de la gazelle SA341F)









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Il est souvent très difficile de retrouver l'histoire des alouette puisque toutes les pièces étant interchangeable, une alouette peut se retrouver avec uniquement sa plaque d'origine toutes ses autres pièces ayant été remplacées.



















En face, le fuselage del'AS332 Super puma L2, crashé en essai il fut rallongé de 0.76m, et aménagé avec un intérieur luxueux pour attirer une clientèle VIP. Il fut confié au musée en 2008.


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Le MH1521 Broussard N°83, cet appareil était exposé sur la base aérienne de Narbonne, il a été récupéré le 26/10/2011.


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Le Broussard de Max Holste est le Beaver à la Française.














Arrivé tout récemment de Salon de Provence, l'Embraer 312F  Tucano N°469 / 312-JN, le Brésil vient d'ailleurs de fêter les 30 ans de l'avion tout récemment, en France, il n'est resté que 15 ans puisqu'il a été retiré du service en 2009.


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Le démontage d'un Tucano ne vas pas de soit puisque les ailes sont rivetées au fuselage...





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En 2013, l'avion sur la base de Salon de Provence

















Viennent ensuite trois avions utilisés par le CEV, le mirage III B N°225 a une histoire assez singulière. Il a effectué son 1er vol le 20/10/1959 et a été utilisé par le CEV pour l'entrainement des futures équipages de concorde. Buzz Aldrin, le second à avoir marché sur la lune est également s'entrainer dessus. Pourquoi sur ce mirage en particulier ? Tout simplement parce que c'était un mirage à stabilité variable, le premier avion français à commande de vols électriques.


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Le mirage III B 225 ne fait pas partie des lots de mirage III B livrés initialement au CEV (avions 231 à 235).







"Le "Klop" avait mis la main à la pâte pour la simulation, mais le Mirage III-B à stabilité variable était son chef-d'œuvre. C'était un jouet génial qui plaisait énormément, mais il avait un défaut pour certains envieux : il était indispensable que le "Klop", lui et personne d'autre, soit à la place arrière. Lui seul pouvant jouer de tous les potards et bitards qu'il y avait installés, et lui seul pouvant mettre l'avion en l'air et le poser.
Pour que l'occupant de la place avant puisse avoir les sensations de n'importe quel avion, il avait, dans les mains et au bout des pieds, des commandes électriques, les premières du genre en France. Les commandes mécaniques normales avaient été conservées en place arrière seulement.
De la place avant ne sortait qu'un seul fil par commande qui allait vers le seul calculateur qui sollicitait les vérins des élevons et du drapeau de direction. Tout mouvement du manche, du palonnier ou de la manette des gaz pouvait agir sur les trois axes selon une loi que le "Klop" composait, en place arrière, avec ses potards. Ainsi, il pouvait donner à l'avion n'importe quelle caractéristique et, de plus, il pouvait intervenir sur la ligne en y injectant toute manifestation incongrue : la dissymétrie d'une panne moteur, par exemple.
Pour nous montrer toutes les possibilités de son jouet très scientifique, Klopfstein nous fabriquait, à la demande, toutes sortes d'avions bizarres.
- « Ton moteur est remonté de 2 m : tiens, met des gaz, pour voir »
et on avait un bon couple piqueur.

La liberté avec laquelle le système attaquait les gouvernes était dangereuse et, en cas de gag, il fallait neutraliser très rapidement cette électronique non redondante. Chacun des deux pilotes avait, sur l'index de son choix, un petit interrupteur qui lui permettait, d'une pression du pouce, d'envoyer ce signal "Stop", quelle que soit la position de la main à ce moment de panique. L'interrupteur volant était aussi une invention du "Klop". À ma connaissance, il n'a jamais été nécessaire de s'en servir dans l'urgence, mais les commandes avant étaient systématiquement neutralisées au décollage et à l'atterrissage. D'où l'intensité et l'éclectisme du travail du "Klop".
Les premiers clients du Mirage III-B à stabilité variable ont été les futurs pilotes du futur Concorde ; ils ont pu découvrir, au même point du domaine de vol, le comportement prévu du grand oiseau.
"





















Le Robin HR100 / 250 N°557 / PL, ce robin est un avion métallique, silencieux confortable, rapide et puissant. Il possède une autonomie de 10h. Il a été construit entre 1974 et 1978. Son moteur est un lycoming IO-540 de 300ch.










Musée de l'aviation saint Victoret








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Le musée a également récupéré le Morane Saulnier MS 760Paris N°119 arrivé le 27/02/2006 en provenance du CEV d'Istres.




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Le Morane Paris en vol avec la livrée qu'il porte toujours aujourd'hui.





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Le retrait des MS 760 a été accueilli avec plaisir par les personnes travaillant dans les bureaux attenants aux hangars du CEV d'Istres, il faut dire que le son des marboré a le dont de mettre à bout même les plus passionnées !


Musée de l'aviation saint Victoret


Musée de l'aviation saint Victoret
Le cockpit du MS 760 semble complet

On en a fini avec les avions, mais il reste encore pas mal de choses à l'étage dont une impressionnante collection de maquettes.

la vaste salle consacrée aux maquettes.



Je n'ai pas la prétention (ni la patience) de vous les présenter toutes mais voici un échantillon, avec celles qui m'ont le plus intéressées.


Un mirage III E du 3/2 Alsace dans les années 70.

Le dernier avion à avoir appartenu à la 9ème escadre de chasse à Metz en 1959, le F-84F Thunderstreak.



Le Dassault Mirage IV A 23/AX qui a été converti en mirage IV P et à achevé sa carrière en 2005. D'abord exposé à Brétigny, il a depuis rejoint la collection du musée de l'épopée aéronautique à Albert dans la somme.



Je n'ai pas pu résister lorsque j'ai vu la qualité de la peinture de cette gazelle SA 342 dont la taille est pourtant assez réduite (échelle 1/72).




Proximité avec Marignane oblige, la sécurité civile figure en bonne place dans les vitrines. On a le Catalina, en largage de retardant

Le CL 215 Pelican 46 dont l'original est à quelques dizaines de mètres de là.


Le DC-6, Pélican 62 arrive sur la tarmac de la base avions en août 1980. Sorti des chaines Douglas en 1956 pour la Western Airlines, il volera ensuite pour la Lockheed Aircraft, la Bundes Luftwaffe, le gouvernement nigérien...pour être racheté par UTA en 1978 qui le transformera en avion bombardier d'eau avec le même kit que celui de Pélican 63. Il sera immatriculé F-ZBAD sous les couleurs de la Sécurité civile.

Ici un Ouragan du 1/12 Cambrésis (SPA 162) avec un Potez 63, un vautour II B







Le Dakota 87 de l'aéronautique navale, longtemps exposé en pot de fleur sur la BAN de Garons, cet avion a participé au débarquement. En 2010 il est transféré sur LA BAN de Lann Bihoué où il est restauré pour être exposé.
Après ça continuons avec les appareils de patrouille maritime de la marine


Le Lancaster avec la série des Lancaster Western Union a été l'épine dorsale de la PATMAR jusqu'au milieu des années 50. Ces appareils étaient dotés de quelques équipements spécifiques comme leur radar. Ils étaient basés à Lann Bihoué, Agadir, Lartigue, Port Lyautey. Les derniers ont terminés leur carrière dans la pacifique où ils ont notamment servis à cartographier la polynésie pour aider au choix d'implantation du centre d'expérimentation du pacifique où se sont déroulés les essais nucléaires français de 1966 à 1996.


Le Lockheed Neptune P-2V7 N°147563 aux couleurs de la flottille 25F la dernière à rester opérationnelle sur l'avion après le passage de la 23F sur Atlantic en 1972.Les derniers Neptune à servir en métropole dans la marine ont été retirés du service en 1983 et parmi les appareils restant figurait le 563 qui a été cédé au musée aéronautique de Champagne à Brienne le château malheureusement à la fermeture de celui ci l'avion resta dehors à se dégrader lentement. Aujourd'hui il sert de décors à l'émission Top Gear toujours en très mauvais état.





L'Atlantic N°35 aux couleurs de la Flottille 21F qui volait jusqu'en 2010 à Nîmes.



On continue avec les avions de la marine avec en 1er plan l'aquilon à la 16F, flottille de chasse de nuit et à côté avec les bandes Day Glow un avion de l'escadrille d'expérimentation de la marine, la 10S qui était basée à Saint Raphaël.

Autre voisin du musée, le dernier Noratlas en état de vol au monde, le 105 que fait voler l'association "Le Noratlas de Provence" basée sur l'aérodrome de Marseille/Marignane.

Au premier plan, le F-8P Crusader N°11 (contrairement a ce qui est écrit sur l'étiquette), il est l'un des dernier à avoir voler. Aujourd'hui, vous pouvez l'admirer au musée de Rochefort, où les membres de l'ANAMAN le conservent en bon état.



Les mirage IV ont la part belle. Eux aussi étaient basés à proximité (à Istres) à l'escadron Guyenne. Les deux appareils présentés sont pour celui de gauche le Mirage IV P57/CD, décoré en juillet 1996 pour le dernier vol d'un mirage IV de l'escadron 2/91 Bretagne (avant qu'il ne soit remisé à Châteaudun où il pourrit toujours). L'appareil de droite est le 59/CF qui a fait son dernier vol en juin 2005, il porte la décoration réalisée pour le retrait de service du mirage IV. Vous pouvez toujours le voir dans cette livrée sur la base de Creil où il est exposée en extérieur.

Enfin sur cette image une bonne palette d'avions, devant à gauche, l'un des pilatus utilisé par le CEV (ici Brétigny, mais Istres et Cazaux les utilisent toujours). A côté, un Tucano de salon de Provence. Derrière un MD 312M de l'aéronautique navale (escadrille 10S à St Raphaël). Au centre, un MD312 aux couleurs de l'école d'aviation de transport d'Avord. Enfin Un Martinet.











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