Visite du musée de l'air et de l'espace du Bourget le 08/08/2012 (partie 1)
Bonjour,
Aujourd'hui je vais vous parler du plus gros musée aéronautique de France dans lequel je suis allé en aout dernier, il s'agit bien sûr du MAE. je n'y était pas retourné depuis 1997 et ça a bien changé en 15 ans, il faut dire aussi que je ne me souvient pas de tout puisqu'à l'époque, j'avais 6 ans ! Je ne prétend pas ici faire une visite exhaustive du musée, le site de pyperpote s'en charge vraiment très bien. Mais je vais tout de même vous présenter les avions qui m'ont marqués et ceux que j'aime bien !
Faute d'alizé (le 10 conservé au musée de l'air est pour l'instant dans les réserves), on commence avec du Lockheed P2v7 neptune (ceci dit, c'est pas moi qui vais m'en plaindre ! (= )
Donc arrivée à 10h pour l'ouverture, je me dirige d'abord vers l'exposition en extérieur, l'occasion d'admirer de plus près le P2v7 Neptune C/N 335 (il y a quand même des barrières tout autour ! Mais là aussi, c'est une chose que je n'avais pas faite depuis près de 15 ans, le dernier que j'ai vu étant le C/N 688 de l'ANAMAN à Rochefort). En tout cas, c'est vraiment un avion que j'apprécie.
Le 148335 est l'avant dernier neptune livré à la France en 1958, il a fait parti des tout derniers neptune à servir en France métropolitaine sur la BAN de Lann Bihoué près de Lorient jusqu'en juillet 1983 soit 25 ans de carrière
Vue curieuse de l'arrière de l'appareil
Le nez vitré offrait une vue superbe a un des
9 membres de l'équipage
On voit bien sur ce plan les réacteurs westinghouse J-34 destinés à fournir une poussée additionnelle lors des phases de décollage principalement. Couplés aux deux moteurs Wright 3350 Cyclone, qui sont parmi les plus puissants moteurs à piston construits (utilisés notamment par les skyraider et constellation).
L'appendice à l'arrière de l'appareil se nomme le MAD (détecteur d'anomalie magnétique), il nous rappelle que l'appareil a pendant des années traqué les sous marin soviétiques dans l'océan atlantique.
On continue la visite avec les appareils de l'aéronavale qui l'entourent c'est à dire l'etendard IV M C/N 56 qui a subit une petite cure de rajeunissement. et l'atlantic C/N 61 qui souffre beaucoup de son exposition en extérieur.
Voilà près de 20 ans que l'appareil n'est plus en service dans l'aéronavale, bientôt ce sera au tour du super étendard de prendre sa retraite (l'un d'eux à déjà intégré le musée, il s'agit du 64).
Cet appareil a fini sa carrière opérationnelle sur la BAN de Hyères à la 59s, l'escadrille de chasse embarquée dissoute en 1994 lors du retrait des Cm-175 fouga Zephyr au profit de la filière de formation américaine.
Sur le plan aérodynamique, l'appareil est très semblable au super étendard, la différence la plus visible viens du nez de l'appareil (l’étendard IV possède une quille anti-roulis très visible et peu esthétique),
Mais il existe d'autres différences, notamment le réacteur, un Atar 8K50 pour le super étendard, un Atar 8B pour l'étendard IV.
La partie extérieure de voilure se replie manuellement afin de ne pas prendre trop de place sur porte avion
Enfin le Breguet atlantic 61, saint Bernard des mers qui comme le neptune était un chasseur de sous marin redoutable. Pourtant, comme lui, il servait à secourir les marins lors des longues missions SAR (search and rescue). Cet exemplaire a fait partie de la marine hollandaise avant de rejoindre l'aéronavale en 1986.
En bout d'aile de l'atlantic, le bidon photo RP-35 était monté presque à demeure, sur son successeur, l'atlantique, il est remplacé par des optiques intégrées à l'appareil et parfois par un appareil photo numérique.
Sur cette photo, on peut bien voir la taille des fuseaux moteurs qui contiennent chacun un rolls royce Tyne 21 (les mêmes que sur le Transall). Ce turbopropulseur de 6100ch a été conservé sur l'atlantique.
Tout comme le neptune, l'atlantic était doté d'un imposant nez vitré.
L'atlantic ressemble beaucoup à son successeur, l'atlantique, on peut cependant noter des différences notamment sur le nez de l'appareil (l'atlantique possède un FLIR, c'est à dire une caméra infrarouge sous le nez vitré).
Autre différence notable le "grain de café" en sommet de dérive, c'est d'ailleurs ce qui me permettait de les différencier quand j'étais petit (=. On peut aussi remarquer le MAD, tout comme sur le neptune.
Après ce long passage devant ces appareils, un rapide tour vers les autres dont un magnifique Cl-215 Canadair, le reste m'intéresse un peu moins et étant limité par le temps, j'ai choisi d'écourter ce passage là de la visite.
Passage devant un magnifique Canadair Cl-215, qui témoigne de l'action de la sécurité civile tous les été pour nous protéger.
Ensuite, direction le hall 39-45, pour cela, on passe devant les jaguar A1 et E3 qui sont en très bon état puis on entre dans le hall qui nous dévoile un superbe dewoitine 520.
Cet exemplaire du jaguar E est aux couleurs d'une unité peu commune, le CITAC 339 (Centre d'Instruction TACtique)
Je ne suis pas un expert du Dewoitine 520, mais c'est quand même bien de voir qu'il n'y a pas eu que des avions anglais et américains durant la deuxième guerre mondiale
A ses côté, un p-51, un p-47, un spitfire, un FW-190 (ex-NC 200), un Casa 2.111 (heinkel 111 espagnolisé pour ceux qui ne connaissent pas), j'en oublie, mais c'était intéressant de voir ces avions pour de bon.
Le Dakota de l'armée de l'air a trouvé sa place dans le musée, dommage qu'il n'en soit pas de même pour son congénère de la marine
Ensuite, direction le Hall concorde ! Pour celà, on passe devant les deux derniers prototypes Dassault, le Rafale A et le super mirage 4000 (malheureusement exposés extérieur).
Si le rafale est entré en service relativement récemment, il n'en est pas de même pour le démonstrateur Rafale A qui volait dès 1986.
Aux couleurs de Dassault, deux vitrines du savoir faire aéronautique Français.
Puis on entre dans l'antre du F-BTSD et du F-WTSS, les deux concordes sont très bien préservés, je n'ai pas été voir l'intérieur (c'était payant et je connaissais déjà), je me suis contenté de roder autour, mais c'est déjà suffisamment impressionnant.
Les deux appareils se font face dans le Hall qui porte leur nom
J'en ai également profité pour rendre visite à un autre delta exposé, le mirage IV A C/N 9 le AH, le seul à avoir largué une bombe atomique AN-22 pour de bon, c'était en 1966 lors de l'opération TAMOURE qui s'est déroulée en polynésie française. J'ai ainsi pu comparer sa peinture à celle que nous avons recemment appliquée au mirage IV P C/N 28 et le résultat est très semblable, il y a par contre une différence de teinte au niveau du radôme. En tout cas, j'aime de plus en plus cet avion, dommage qu'il y en ait si peu de visible au publique en france !
Le seul mirage IV A visible dans un musée (si l'on excepte le 17/AP du musée CANOPEE qui est peu accessible puisque sur une enceinte militaire).
Cet appareil a joué un rôle essentiel dans la politique internationale de la France puisque de 1964 (entrée en service du mirage IV) à 1971 (entrée en service du 1er SNLE), la dissuasion nucléaire française a reposée sur ce seul type d'appareil et sur ses équipages.
Le mirage IV est doté de deux ATAR 9k-14 (pour ceux qui l'ignore, ATAR signifie "Atelier Technique et Aéronautique de Rickenbach", en effet, les premiers turboréacteurs français ont été réalisés par des ingénieurs allemand au service de la france suite à la deuxième guerre mondiale).
Sous le fuselage de l'appareil une maquette de la bombe atomique AN-22 nous rappelle la terrible mission dont était chargé l'appareil
Je n'ai pas pu m'empêcher de mettre le Mirage IV de Corbas à côté
L'aile Delta ou la formule miracle de Marcel Dassault
Une photo du radome du Bravo Alpha, le
notre n'est pas tout à fait de la bonne teinte
Voilà, c'est fini pour aujourd'hui, mais la visite est loin d'être terminée !
Bonjour
RépondreSupprimerJuste pour dire que les réserves de Dugny sont ouvertes le samedi 22 septembre 2012.
A bientôt
Super, malheureusement, je suis un peu loin, mais pour tout ceux qui peuvent, c'est une occasion à ne pas manquer!
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