Après les articles sur le musée de l'aviation de Corbas, voici le compte rendu de mon dernier meeting (le suivant n'est pas dans longtemps !). Cette fois-ci, cap sur Valence le matin du dimanche 3 juillet, arrivée à proximité du terrain, le meeting est bien fléché, on trouve facilement le terrain, ultime indice, la silhouette d'un avion se détache soudain sur fond des montagnes du Vercors, il file très vite et pour cause, il s'agit d'un Rafale qui gratifie les spotter déjà présents de quelques passages avant de se poser. Dur de conduire dans ces conditions ! Une fois la voiture garée, on se dirige vers la file d'attente du meeting qui doit n'ouvrir qu'à 10h. A 10h pétante (précision militaire !) la file s'ébranle, il faut passer par l'étape incontournable de la fouille des sacs. Pas grave, ça va relativement vite, très vite le principal handicap des pilotes pour la journée va se révéler, le vent, en effet, il souffle assez violemment ce qui pourrait bien compliquer la tache des pilotes.
Les premières démonstrations ont commencées avec d'abord une gazelle qui ouvre le bal, l'increvable hélicoptère de sud aviation mis en service en 1973 en a encore pour quelques années de bons et loyaux services avant de tirer sa révérence. En 2015, il en restait 83 en service et il est prévu de les garder jusqu'aux années 2030.
Après ça, les démonstrations s'enchaînent, Extra 330, OV-10 Bronco, SF260 de la patrouille Belge des diables rouges, Puma, NH90... mais j'ai gardé l'appareil photo rangé, occupé à visiter les différents stands, notamment des dessinateurs de BD aéronautiques (mission Kimono, Buck Danny...). Il faut dire aussi que le matin à Valence, les démonstrations sont en contre jour et le résultat sur les photos est rarement à la hauteur donc je ne prend même pas la peine de sortir le téléobjectif, je me contenterai du statique;
D'abord le Caïman Marine, il s'agit du numéro 15, l'un des dernier livré à la marine qui doit en recevoir un total de 27 pour armer les 31F, 33F et peut être 34F.
Le cockpit du Caïman NFH, la version marine, les écrans ont chassés les instruments analogiques
Depuis fin juin, le caïman est le seul hélicoptère lourd dont dispose la marine puisque les 2 EC 225 acquis en urgence en 2010 pour assurer la jointure entre les super frelon et les NH 90 ont été reversés à l'armée de l'air entrainant la mise en sommeil de la flottille 32F, espérons que ce sommeil ne soit pas définitif !
A côté du caïman, le (presque) dernier né d'Airbus Helicopter, le H 175 qui est entré en service en décembre 2014.
Cet hélicoptère est fait en coopération avec les chinois qui ont travaillés notamment sur la poutre de queue de l'appareil, il est principalement destiné au marché de l'Offshore.
Une vue de l'arrière montrant le profil dissymétrique de la dérive qui sert lorsque l'hélicoptère est en croisière à suppléer le rotor anti couple.
L'armée de l'air était présente avec le Rafale C138 du Normandie Niemen, les occasions de voir les appareils de cet escadron sont plutôt rares car ce sont habituellement les appareils de l'escadron de Transformation 2/92 Aquitaine qui sont utilisés pour la présentation solo en meeting.
La tuyère du SNECMA M-88, SNECMA est d'ailleurs devenu en mai Safran Aircraft Engine, dommage de voir disparaitre cette marque plus que septuagénaire !
Airbus Helicopter avait également amené dans ses valises un Ecureuil B3 tout neuf encore doté de son immatriculation provisoire !
Alat oblige, voici l'incontournable Gazelle, ici la SA 342 M N°3948 / GAT, avec ses 4 missiles anti char HOT
Le T-6 /zéro F-AZRO d'Aero retro à St Rambert d'Albon.
L'avenger HB-RDG.
Un tigre Allemand ouvert permet de voir les moteurs Rolls-Royce /Turboméca MTR 390 de 1250 à 1450 ch
Le Cougar Rénové vole depuis 2012 à Valence, il est arrivé dans les forces en 2013
On retrouve la forme du tableau de bord du puma mais avec des écrans.
Dans un des hangar, Alexandre Orlowski, champion du monde de voltigez en titre qui vient de conquérir le titre de champion de France il y a quelques semaines est très sollicité par le publique et par la presse.
Un peu plus loin le Bronco avec (et c'est tout récent) son armement, factice bien entendu !
Bombe, bidon de ravitaillement et panier roquette.
A noter qu'au début du meeting il n'y avait pas de barrière autour de certains avions ce qui était une bonne chose pour voir de près les avions (ici le cockpit du Bronco) mais ce qui était une catastrophe tant beaucoup de personnes se permettent de tout toucher sur les avions ! Le pilote à intérêt à faire sa visite prévol consciencieusement !
Entre deux hangar, une gazelle couleur sable réformée que je n'ai pas pu identifier.
A partir de 13h, je commence à me mettre en place après être allé dire bonjour au stand des Ramex Delta, la patrouille tactique de mirage 2000 N du 2/4 La Fayette qui réalise sa démonstration sur le sol français pour la dernière fois et qui est en grande partie à l'origine de ma présence à Valence ce jour là.
Appareil photo sorti, objectif en place, le premier que je me met sous la dent, c'est le TBM Avenger HB-RDG venu de Suisse, la dernière fois que j'avais pu l'observer, c'était à la féria de l'air à Nîmes où il avait eu quelques soucis qui s'étaient bien terminés, cette fois, tout se passera bien
Le TBM avenger Charlie's Heavy
Cet appareil a participé à la guerre de Corée, à l'époque, sa tourelle dorsale avait été démontée, elle n'a été remontée il n'y a que quelques années ^par son propriétaire actuel.
On peut régulièrement voir cet Avenger en France, il y en a également un deuxième présent à Melun à l'AMPAA mais qui ne vole pour l'instant plus.
Poursuivit par un "Zéro", en réalité un beaucoup plus classique T-6 maquillé venu en voisin de l'aérodrome de St Rambert d'Albon, ce T-6 à participer au tournage du film l'empire du soleil de Steven Spielberg.
Après ces appareils vient le tour d'un écureuil premier hélicoptère d'une longue série que je vais photographier cette journée là, c'est normal, le meeting s’appelle Aerotorshow et met l'accent sur les voilures tournantes.
La société Jet Systems présente un Écureuil, d'abord en configuration lutte anti-feu, avec un système appelé Bamby Bucket ou plus familièrement 'couille"
L'écureuil AS-350 B3 F-HEIN, ce type d'hélicoptère est très utilisé dans les entreprises de travail aérien
Si la quantité d'eau embarquée n'est pas très grande, le largage est très précis ce qui peut être utile dans le cadre d'une utilisation conjointe avec les avions de la sécurité civile.
Viens ensuite celle que l'on surnomme la petite soeur de la patrouille de France. Cette patrouille existe depuis 1989. Elle a été créé à l'occasion des 100 000 heures de vol du TB-30 Epsilon, avion avec lequel elle continue d'évoluer 27 ans après
Le vent rend la tache des pilotes un peu plus compliquée en témoigne la position un peu "dans les choux" du numéro 3.
Après leur démonstration, ils reviennent se poser sous le regard de leur prédécesseur, le Fouga CM 170 Magister qui a œuvré sur la BA 709 de Cognac jusqu'en 1984 pour la formation des élèves pilotes de l'armée de l'air
Le Fouga au décollage, ses deux marboré VI délivrent chacun 480kg de poussée
Le pilote nous à réalisé de très beaux passages permettant de bien photographier l'appareil. On voit ici le côté Groupement Ecole 312 de l'école de l'air de Salon de Provence
Ici c'est le côté GE-315 de Cognac (comme les Epsilon), le pilote est en effet un ancien de l'armée de l'air qui a voulu décorer son fouga aux couleurs des deux escadrons dans lesquelles il a pu le piloter.
Sur cette photo on voit bien les fines ailes de l'avion école issu des planeurs Fouga Sylphe qui volaient au début des années 50.
Après cela viens une nouveauté pour moi la patrouille Swift qui reproduit les courses de Pylônes américaines des années 30.
Cette patrouille est formée de pilotes aux horizons divers provenant des 4 coins de la France
Le Globe Swift a volé pour la première fois en 1942 et a été mis sur le marché en 1946, c'est un biplace capable d'atteindre 241 km/h
Plus de 1500 Swift ont été construits.
Après cela le GAMSTAT (Groupement Aéromobilité de la Section Technique de l'Armée de Terre) qui est l'unité organisatrice du meeting de Valence, est entré en scène. Ce sont d'abord des EC 665 Tigre HAP (version Appui Protection), la 1ère version entrée en service qui font une démonstration combinée à deux appareils
J'avais déjà eu l'occasion de voir deux Tigre évoluer ensemble au Salon du Bourget 2013 mais là non seulement les appareils sont beaucoup plus près...
... mais l'arrière plan est également 1000 fois plus beau avec ces belles montagnes du Vercors.
Avec ses 68 roquettes de 60mm et son canon, il ne faut pas prendre l'appareil à la légère !
Les chasseurs sont poussés vers la piste, l'ancien... et le nouveau, avec une petite différence de taille.
L'écureuil de Jet System revient en scène pour une impressionante démonstration de travail aérien
Le pilote viens placer ce poteau avec une dextérité et une précision surprenante dans ce plot en béton
avec l'aide d'un technicien au sol. Dans ce secteur, les minutes sont précieuses pour faire le maximum de travail dans le minimum de temps.
Une fois sa charge déposée, le pilote n’hésite pas à virer très serré !
Le P-51D à démarré son moteur Merlin de 1700 ch et à décollé
Le son merveilleux du Merlin à malheureusement été un peu masqué par les turbines des hélicos de l'Alat en train de mettre en route à proximité.
Mais les passages à l'anglaise de Frédéric Akary étaient quand même somptueux, comme à Nîmes en septembre dernier
Et j'en ai bien profité !
Viens ensuite une présentation dynamique de l'Alat, devant nous, un puma, un Caïman et un tigre HAD sont poussé et préparent leur séquence de démarrage durant de longues minutes. Mais ce n'est pas tout puisque derrière les hangar, une gazelle met également en route.
Le NH-90 Caïman au décollage devant un VAB qui va jouer le rôle d'un véhicule ami pris à parti par des terroristes.
L'ALAT d'hier et d'aujourd'hui, le puma malgré son âge est toujours bien présents sur les opérations extérieures de la France.
Après la passe d'appui du Tigre, le NH-90 N°1291 - EAF viens déposer les commandos à la corde lisse
Sous l'œil aguerri d'un sniper embarqué dans la Gazelle SA 342 L1 N°4226 - GEU
Le SA330B PUMA N°1256 - DDR en approche viens récupérer la jeep utilisée par les terroristes.
Un commando au sol est chargé d'accrocher les elingues au crochet de l'hélicoptère. On remarque que ce crochet est situé juste sous le rotor, à l'endroit où les charges ne viendront pas perturber le centrage de l'hélicoptère.
Toujours sous la protection des commandos, le Puma s'apprête à s'éloigner avec sa charge
Le puma à de beaux restes et sa rusticité loin d'en faire un défaut lui permet de rester un élément clé au sahel.
Le NH-90, l'armée de terre en a reçu pour le moment moins d'une vingtaine sur les 74 commandés (la cible finale étant de 133), il reste de beaux jours au cougar rénové.
Embarquement des commandos sous l'œil de la gazelle
Le NH 90 possède une masse à vide de 6.4t et une charge utile de 4t, il a une vitesse de croisière de 260 km/h et une distance franchissable de 880 km
Après leur démonstration, les hélicos reviennent se poser.
Le SA 330 Puma possède une masse de 3.7 t et est capable d'emporter 3t de charge utile, près de 120 appareils ont été livrés à l'armée de terre à partir de 1974. Il a une vitesse de croisière de 257 km/h et une distance franchissable de 550 km
Après cela, c'est l'heure du M-53 ! Les mirage 2000 N des Ramex Delta ont en effet mis en route et sont venus s'aligner en bout de piste pour leur dernière démonstration
Quelques dizaines de secondes avant de mettre plein gaz, les deux appareils alignés sur la piste, les spotteurs ont tous dégainés leurs appareil photos, malheureusement nous ne verrons pas le mirage 2000 N décoré pour le centenaire de l'escadron 2/4 La Fayette, il est resté à Istres à cause d'une petite panne et les militaires n'ont pas voulu prendre le risque de compromettre sa participation au défilé du 14 juillet (qui devrait d'ailleurs être son dernier vol).
Le mirage 200 N K3 N°340 au décollage, sur sa dérive, l'escadrille SPA 96 Gaulois, sans doute la moins connue des 4 escadrille actuelles du La Fayette, elle a en effet appartenue au 3/4 Limousin d'Istres jusqu'en 2011, elle risque fort de disparaitre avec le passage de l'escadron sur Rafale (pas sûr que le nombre de rafale attribué permettent de maintenir un escadron à 4 escadrilles).
L'autre appareil est le N°375 125-CI (les appareils n'ont pas reçu le code basé sur le numéro d'escadre), il porte la cigogne de la SPA 167, remarquez les soldats en train de se boucher les oreilles au premier plan (=
Après le décollage tactique (les avions restent bas tant qu'ils n'ont pas de vitesse puis dès qu'ils en ont assez, ils cabrent rapidement pour se mettre hors de portée des armes légères), les deux appareils rassemblent à bonne distance du terrain avant de revenir pour un passage à l'anglaise
Ensuite les deux appareils se présentent train sortis pour une remise des gazs. Puis un show of force à grande vitesse (450 noeuds)
Ici la fin de la simulation d'attaque Pop up (le pilote arrive en basse altitude, cabre l'avion quand il arrive à proximité et repique vers l'objectif), la distance entre les avions est de 1 à 2m
Puis les deux appareils passent pour une simulation de close air support (appui aérien rapproché), un appareil reste en altitude, l'autre doit descendre pour décrire la situation des troupes amies au sol, viens ensuite l'attaque Skip (attaque en basse altitude à grande vitesse, le temps de visée est très court !
Les deux avions aux break tactique, il faut se poster le plus rapidement possible pour être vulnérable le moins longtemps possible si l'aérodrome utilisé est en zone à risque. Le mirage 2000 du 1er plan, le 375 porte du côté droit sur la dérive l'insigne de la SPA 81 lévrier.
L'éclatement final
Et l'atterrissage
Viens ensuite l'heure des départs qui se succèdent
C'est d'abord le tigre HAP BHM N°2011
Pendant que l'EC 120 Calliope de l'ESALAT (Ecole de Spécialisation de l'ALAT) assure une démonstration
Le Rafale C138 du 2/30 Normandie Niemen repart ensuite vers Mont de Marsan, heureusement, en faisant deux passages !
Il porte désormais le code 30-GQ sur son flanc puisque les numéros d'escadre font leur réapparition (il y a un an, c'était encore 118-GQ, 118 étant le numéro de la base de Mont de Marsan).
Dans quelques semaines, les Rafale du Normandie Niemen seront rejoint à Mont de Marsan par ceux du 3/30 Lorraine (en réalité il s'agit du 1/7 Provence qui vient d'hériter des traditions du 3/30, pas simple à suivre !)
L'avenger suisse au décollage
Le P-51 également, il n'a pas beaucoup de distance à faire puisqu'il est venu en voisin d'avignon.
Le pilatus P2 d'aero retro de St Rambert d'Albon
Le H-135 JDC s/n 0717 de Lyon Bron, l'occasion de penser aux gendarmes qui ont perdus la vie dans le crash de leur H-145 dans les Pyrénées.
Un tigre UHT allemand doté d'une tourelle antichar qui réduit sa vitesse d'environ 20 km/h, il ne dispose pas de canon dans le nez.
Le pilatus MCA en passage bas, il est l'un des 5 possédé par l'ALAT.
Ce type d'appareil à presque 60 ans !
les anciens hélicoptères de l'Alat étaient aussi représentés par cette Alouette II F-GGBX (j'aurai bien aimé voir aussi une alouette III)
Départ du Caïman Marine (surement venu de Hyères, l'absence de l'insigne de flottille ne permet pas de savoir s'il est affecté à la 31F ou au CEPA.
Départ des H-175 et Ecureuil B3 pour Marseille Marignane
je trouvais cet hélicoptère pas très joli, finalement, en vol, ça rend plutôt bien !
Viens enfin le départ du bronco F-AZKM pour Montélimar son port d'attache
Ce qui clôture ce meeting aérien, plutôt sympathique, marqué pour moi par ce dernier vol des Ramex qui au moment où je rédige ces lignes ont effectués leur dernière démonstration en Angleterre, ils ont d'ailleurs remporté le titre de la meilleur démonstration étrangère et celui de la plus belle démonstration alors chapeau les Ramex et merci !
Merci de ce très reportage Merci
RépondreSupprimer"dernier nez" ou dernier né"? C'est pas pareil...
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