Voici quelques nouvelles fraîches d'EALC. Depuis quelques mois il y a eu encore une fois pas mal de changement. Peut-être avez vous entendu parler de nouveaux arrivants. La dernière fois c'était au tour du sikorsky H-19 éléphant joyeux 55-957, cette fois-ci, c'était au tour de l'Ouragan cn 297 que je découvrais, enfin pas tout à fait car si vous vous souvenez bien, j'étais allé le voir en janvier sur son ancien emplacement de la base de romorantin qu'il a quitté fin mai.
Le voici tel que je l'ai quitté en janvier
et tel que je le retrouve 10 mois plus tard
On recherche encore comment le peindre mais ce qui est sûr c'est qu'on essaiera au maximum de respecter son histoire, il a apparemment été en service au 1/2 Cigogne et au 3/4 Flandre à Bremgarten.
Pour l'instant, il porte la décoration des ouragans qui ont été en service à Tours dans les années 60
non loin de l'aile tronent les deux bidons d'extrémités d'ailes
Le cockpit est accessible mais il n'est pas très reluisant ce qui ne parait pas étonnant pour un avion qui a passé plusieurs dizaines d'années en tant que pot de fleur.
Le cockpit est assez étroit la
Dans le laboratoire instrumentation, le nettoyage des instruments à commencé
L'appareil semble en plutôt bon état pour le temps qu'il a passé dehors. Il n'a pas encore été remis en croix mais le travail de restauration avance. Un décapage / nettoyage à été entrepris sur la cellule. Le cockpit à été partiellement démonté afin de restaurer les instruments (pour ceux qui le nécessitent, démontage complet, nettoyage et remontage au programme). Une fois mis en croix le falcon 20 sera sorti de la tente centrale ce qui permettra de faire de même avec le T-33. Ce dernier a aussi avancé énormément.
L'avant du T-33 sous un jour inhabituel, à l'avant le logement du radiocompas.
C'est le début du travail mais déjà il a bien changé !
Les cockpits ont été mis à nu, seul le cockpit avant doit être reconstitué ce qui promet d'être un beau casse tête étant donné le nombre de standard qui se sont cottoyés dans l'armée de l'air.
Actuellement, c'est surement le plus gros chantier d'EALC depuis la fin des travaux sur les mirage III et F1.
Souvenez vous, il est arrivé à Corbas en novembre 2012 de la base de Bretigny. Pendant longtemps l'absence de son train d'atterrissage à empêché le début de sa restauration. Mais depuis le début de l'année, les choses se bousculent. Le train d'atterrissage à été remonté et fonctionne, les sièges éjectables ont été nettoyés. La cellule est en cours de décappage et elle a perdue ses parements day-glow (orange fluo) laissant apparaître sur la dérive le marquage SFERMA que l'avion portait au début des années 70 alors qu'il était en service au GE 314 de Tours. Ce marquage avait été apposé sur les avions rénovés et standardisés à la SFERMA à Bordeaux.
Une partie des marquages SFERMA qui subsistait sous les marquages Day-Glow
les cocardes ont été poncées, laissant apparaitre le métal nu.
Dans le hangar nord on peu trouver les sièges éjectables qui ont été nettoyés.
A noter que des recherches ont permi d'établir que l'appareil est bien le 21031 et qu'il a porté durant sa carrière les codes 314-VC et 314-YZ, sa décoration définitive n'est pas encore fixée étant donné le grand nombre de variantes ayant existées à la décoration du T-33 dans l'armée de l'air mais elle pourrait bien ressembler à la photo suivante:
Côté mystère 20, l'avion a enfin ses carénages moteurs qui ont été remontés. Seule la partie avant manque car elle est solidaire des moteurs que nous n'avons pour l'instant pas.
Les carénages moteurs étaient l'un des dernier élément manquant au mystère 20
L'avant trahi l'absence des moteurs
Dernière nouveauté, au fond de la tente centrale se trouve une étrange grosse pièce de métal. Il s'agit en fait d un tronçon de concorde ayant servi à réaliser les essais statistiques notamment pour la pressurisation. Ce tronçon provient de l'INSA où il a failli partir à la ferraille.
Ce tronçon permet de voir la forme ovoïde de la section du fuselage.
Partons maintenant vers le hangar nord, la première chose que l'on voit c'est l'alizé. Il attend toujours de recevoir sa peinture mais pour ça il faut les conditions de température adéquates. A ses côtés, le mystère et l'étendard n'ont pas évolués mais il faut aller vers le fond du hangar pour voir le sikorsky H-19 qui a maintenant pris sa place au milieu des alouette, non loin de l'helicopjet.
La restauration de cet appareil mis en dépot par le CELAG promet de donner du fil à retordre tant cet appareil, et donc les pièces détachées sont rares.
Le numéro de série de ce H-19 est le 55-957
A noter que des pièces d'alouette III sont arrivées récemment, elles vont ainsi permettre de restaurer celle de Corbas aux couleurs de la sécurité civile.
Non loin du mystère IV A, on peut trouver la dérive du Nord 2200, témoignage de la renaissance de l'aviation française après guerre.
Dans un atelier derrière, on peut trouver le Jodel F-PCOS en pleine restauration, l'aviation légère à bien sûr sa place dans les hangars.
Un peu plus loin, le MS 733 N°67 voit la suite de sa longue restauration. Actuellement des recherches sont en cours pour trouver son histoire et essayer de trouver une décoration qu'il a réellementr porté lorsqu'il était en service dans l'armée de l'air au DIOM à Caen ou à l'école de l'air de Salon de provence. Si vous avez des informations n'hésitez pas à me contacter.
Dernier avion du hangar, le fouga magister N°124, magistral dans sa décoration aluminium tinté d'orange, la livrée la plus classique des fouga, celle qu'il portait lorsqu'il était en service à Dijon. Notre fouga n'est pas totalement terminé, il lui manque encore une bonne partie de ses marquages qui devraient être mis en place dans les prochaines semaines.
Les premières cocardes ont été mise en place
Présenté avec son Marboré tout propre, le fouga à fière allure.
Bientôt vous pourrez l'admirer comme ça !
C'est terminé pour le hangar nord, et on se dirige donc vers le hangar sud où se trouve également l'accueil, qui est maintenant surplombé par un magnifique drapeau tricolore rappelant le thème du musée, les avions français ou ayant volés sous les couleurs françaises. L'accueil s'est encore enrichi d'un bon nombre de maquettes et il est impressionnant de noter l'évolution de cet espace en quelques années, Récemment, ce sont un bon nombre de dioramas mis sous vitrine qui sont venus enrichir le lieu, la boutique elle aussi possède de plus en plus de choix et il me faut me contrôler pour éviter de tout acheter (=.
Quelques unes des maquettes et dioramas de l'entrée
un B-26 marauder français
Entrons maintenant dans le hangar sud où à part le mirage IV, tous les avions ont été réorganisés. Plusieurs circuit de visite ont été mis en place pour éviter que les groupes de visiteurs ne se retrouvent aux mêmes endroits, En entrant, on tombe sur le mirage 2000B N°519 qui traine derrière lui un parachute de freinage ce qui permet d'expliquer aux visiteurs la fonction de celui-ci.
La verrière arrière est remontée, l'avion est complet !
L'avion doit être remis sous tension, ça devrait être joli !
Le parachute frein du mirage 2000 (très peu utilisé en service opérationnel)
Derrière lui le mirage III R N°335, ce qui permet de se rendre compte facilement des différences entre mirage III et mirage 2000. Sous le nez du mirage III R, un radome de mirage III E accompagné du radar Cyrano et du radar doppler donne l'impression que la muséographie a bien progressée.
Le nez de mirage III E sous celui de mirage III R
Impression qui sera largement confirmée par le Jaguar A qui est mis en scène comme s'il était en atelier de maintenance, trappes ouvertes, mis sur verin, avec les différents banc d'essais (armement...) branchés sur l'avion, bref on à l'impression d'avoir à faire à un avion vivant, ne manquent plus que les techniciens pour se retrouver dans le hangar de maintenance du 1/7 Provence au temps ou les adour desséchaient l'herbe sur les tarmacs de St Dizier.
Les baies avionique de l'avion ouverte, banc d'essais connectés, avion sur verrin.
Les différent banc d'essais du jaguar
L'emplacement du télémètre Laser.
Un vérin sous l'aile gauche et un à l'avant.
Sous l'appareil un bidon de carburant.
Faisont un petit détour vers les locaux derrière ces appareils pour découvrir le nouvel espace Jean Robert qui a été inauguré en juin dernier (en même temps qu'on a fêté la fin de restauration et le parainage du mirage F-1C 200 (ex-EQ 30) et du mirage III R 02 du CEV).
Première interrogation pour moi, qui est Jean Robert, il s'agit en fait d'un pilote de l'armée de l'air mort le 4 juin 1940 durant la bataille de France. deuxième interrogation, pourquoi ce nom ? Tout simplement car il s'agit du nom de baptême de l'enclave de l'armée de l'air la plus proche de Lyon, la BA 942 de Lyon Montverdun qui a fêtée l'année dernière ses 40 ans. Par sa nature, cette base est assez méconnue des Lyonnais, elle n'abrite en effet aucun avion et pour cause ! Elle ne dispose pas de piste pour en accueillir, seuls deux radomes trahissent sa présence dans la alentours des monts d'or. Pour trouver le coeur de la base, il faut aller sous terre à près de 100m de profondeur où se situent les installations stratégiques. Là se trouvent plusieurs organismes dont le commandement nationale de la défense aérienne à qui revient la responsabilité de déclencher la PO (permanence opérationelle), c'est à dire les chasseurs (et hélicoptères) en alerte sur plusieurs base française et capable de décoller entre 5 et 15 minutes après le déclemenchement de l'alerte. Toutes les données radar de France sont récupérées sur ce site et à partir de ce PC souterrain on peut avoir un bon aperçu des plus de 1000 avions qui survolent la france en heure de pointe. Là n'est pas la seule fonction de la base puisque les conflits éloignés comme ceux du sahel sont également coordonnés depuis les PC souterrains de la base.
Il est donc logique que seuls quelques Lyonnais privilégiés aient eu la chance de pénétrer dans cette base coeur de la défense française. Pour se faire un peu mieux connaitre, la base a décidé de confier à EALC des écrans radar et autres pupitres d'ancienne génération qui l'ont équipés pour faire découvrir au publique la mission de ces aviateurs qui passent la plupart de leur temps sous terre. Voilà en photo ce que cela donne, cela permet de d'aborder avec le public un autre domaine pas toujours bien connu !
Imaginez l'ambiance qui caractérisait les salles radar avec tous les opérateurs plongés dans le noir et dont la seule lumière était celle produite par leur scope. Aujourd'hui tout se fait sur des écrans d'ordinateur classiques.
Jouxtant l'espace Jean Robert, les moteurs ont été regroupés dans un espace parmi eux, un potez 6D de 240 ch (le même que celui du MS 733) a trouvé sa place. Sa partie inférieure a été découpée et un miroir permet de visualier les pistons et le villebrequin.
Le dessous du Potez 6D
De gauche à droite,, moteur de wassmer guepard, noratlas, MS 733, Stampe, Broussard ety stearman
Dans le hangar nord, le RB 162, moteur de sustentation du mirage III V
En se déplaçant dans le hangar, on tombe sur le mirage F1 C 202
Il a récupéré une tuyère
Son cockpit semble plutôt conforme à ce qu'il était en service.
Pour finir quelques photos du mirage III R 02 que je ne me lasse pas d'admirer, sa livrée évoquant pour moi les épisodes de la série des chevaliers du ciel avec Christian Marin et Jacques Santi lorsqu'ils étaient sur mirage III C, peut être en verront nous un, un jour à Corbas...
et enfin quelques photos du groupe moteur de Concorde avec les deux Olympus, il nous manque une des tuyère primaire qui doit être récupérée plus tard).
AYANT VISITE CE MUSEE EN 2018.JE LE RECOMMANDE A TOUS LES SPOTTERS ET AMOUREUX DE L'AVIATION.IL EST TRES RARE DE VOIR DE SI BELLES MACHINES TRES BIEN ENTRETENUES ET A L'ABRI DE SURCROIT.SI BIEN DES MUSEES POUVAIENT EN FAIRE AUTANT CE SERAIT MERVEILLEUX POUR LE PATRIMOINE NATIONAL.ENCORE MERCI A MON AMI J.C.
La photo du cockpit du F1 C est celle d'un F1CT, le boitier de commande de la plateforme inertielle (banquette droite) n'existait pas sur le F1C. De plus, le scope radar étant celui du F1C. Le scope du F1CR étant complètement différent.... Merci à tous ceux qui entretiennent ces machines...
C'est bien un F1CT .... La banquette droite + scope radar idem F1C. Mais planche de bord du F1CR (en face du pilote le PCAM: poste de cde et d'armement). Le seul F1 qui mixte le C et le CR c'est le CT..... CQFD
AYANT VISITE CE MUSEE EN 2018.JE LE RECOMMANDE A TOUS LES SPOTTERS ET AMOUREUX DE L'AVIATION.IL EST TRES RARE DE VOIR DE SI BELLES MACHINES TRES BIEN ENTRETENUES ET A L'ABRI DE SURCROIT.SI BIEN DES MUSEES POUVAIENT EN FAIRE AUTANT CE SERAIT MERVEILLEUX POUR LE PATRIMOINE NATIONAL.ENCORE MERCI A MON AMI J.C.
RépondreSupprimerLa photo du cockpit du F1 C est celle d'un F1CT, le boitier de commande de la plateforme inertielle (banquette droite) n'existait pas sur le F1C. De plus, le scope radar étant celui du F1C. Le scope du F1CR étant complètement différent....
RépondreSupprimerMerci à tous ceux qui entretiennent ces machines...
C'est bien un F1CT .... La banquette droite + scope radar idem F1C. Mais planche de bord du F1CR (en face du pilote le PCAM: poste de cde et d'armement). Le seul F1 qui mixte le C et le CR c'est le CT.....
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