EALC, le 10/01/2014 musée Clément Ader Corbas

Bonjour, 1ère visite de l'année 2014 à Corbas, comme d'habitude, j'y ai pris beaucoup de plaisir. Revoir les membres de l'association bien sûr permet de passer un bon moment à chaque fois, entrecoupez tous ça de visites avec quelques passionnés rajoutez y la collection que je n'ai plus besoin de présenter, bref un bon week end. La dernière fois que j'y suis passé si vous vous souvenez, c'était en novembre dernier. L'hiver étant clément, il a permis jusqu'à présent de maintenir l'activité de restauration (essayez donc de travailler sur les avions quand la température est négative !). Donc quelques petites choses ont avancées.

Je vous avais parlé de la mise en peinture du Mirage III R 335, elle avance, les marquages réapparaissent petits à petit. Contrairement à ce que je vous avais annoncé, l'appareil ne portera pas la cocotte de l'escadrille BR 11 du 3/33 Moselle mais la mouette de la SAL 6 de l'escadrille 2/33 Savoie avec un code en 33-Nx. Le IIIR portera d'ailleurs l'ancien insigne de la SAL 6 (porté du temps des IIIR) qui fait apparaître en plus de la mouette du Rhin le drapeau de Savoie. Petite précision, la restauration doit être achevée avant juillet prochain. Pourquoi juillet? Car c'est la date de dissolution du 2/33 Savoie qui vole actuellement avec les 20 derniers mirage F-1 de l'armée de l'air à Mont de Marsan et l'escadron doit parrainer  l'appareil ainsi restauré. Il est très peu probable que l'on voit un jour la mouette du Rhin voler sur la dérive d'un Rafale, ce sont donc sans doute les derniers mois d’existence d'un escadron de reconnaissance de la 33ème escadre "à l'ancienne" (je ne compte volontairement pas le 1/33 Belfort qui exploite les drones de l'armée de l'air, pour moi, ce n'est plus vraiment des avions...).

Tout d'abord, un petit tour dans le cockpit qui a encore avancé !

Le mirage III R 335 avec sa nouvelle peinture.

Le phare d’atterrissage est en place sous le nez de l'appareil.

A terme, ça doit ressembler à ça (DR). La photo viens de l'excellent site http://www.escadrilles.org/
qui m'aide souvent dans mes recherches.

Le sommet de dérive blanc n'est pas une erreur, certains appareils l'ont portés ainsi 

Par exemple, celui là.

Où encore lui qui porte par contre le drapeau de dérive (avec tous ces détails, allez donc faire un avion historiquement exact !)

Si l'on compare les teintes du Jaguar et du mirage III R, on est vraiment proche (les peintures du Jaguar datant du temps de son service opérationnel, on peut dire qu'on est dans le vrai !).

Voilà donc pour le mirage III R 335. J'ai fait un tour dans le cockpit de l'alizé, l'ordinateur portable Sagem MTP 1550 qui équipait l'avion dans les années 90 a été réparé (sa charnière était abîmée). Pour rappel, cet appareil très encombrant et lourd comparé aux standards actuels remplaçait les cartes aéronautique avec lesquelles le navigateur se démenait dans le cockpit; c'était à l'époque une révolution !

Avouez qu'on s'y croirait !

La poignée de la verrière radariste a été réparée

Du haut de ses 5m, l'alizé est sans doute l'avion qui surprend le plus les visiteurs de par sa taille.

A part ces deux avions, j'ai vu assez peu d'évolution dans le hangar sud si ce n'est l'emplacement des moteurs qui évolue régulièrement.

Le mirage F-1C-200 ne semble pas avoir avancé mais j'ai eu quelques nouvelles le concernant. Il doit finalement être peint aux couleurs d'un autre escadron de Mont de Marsan, le glorieux 2/30 Normandie Niemen, qu'on ne présente plus, mais au lieu d'avoir un appareil bleu défense aérienne comme la plupart des mirage F-1 préservés, il a été décidé de le peindre couleur sable, une décoration particulièrement rare pour un appareil de cet escadron (je n'ai trouvé qu'une photo). En effet, les appareils camouflés était habituellement plutôt affectés dans les escadrons 3/30 Lorraine et 4/30 Vexin (à Djibouti).

Le mirage F-1 C-200 N°202 couleur sable sans insigne d'escadron seul le code de l'avion 30-ML témoigne de son appartenance au Normandie Niemen ainsi que l'insigne du mirage F-1C à l'arrière plan.

Le voici à l'heure actuelle.

Pour le fouga on s'achemine toujours vers un appareil codé en 2-HB de la Section Aérienne de Liaison et d'Entrainement de la deuxième escadre de Chasse de Dijon.

En allant vers le hangar nord, on passe a côté du Nord 262 E N°60

Mais aussi de l'étendard IV M 36 qui a été descendu du chariot sur lequel il était:

Il est ici depuis l'été 2010 et pour l'instant, son avenir est incertain.

Quelques mois auparavant...

A quelques mètres de là, le 34 se porte beaucoup mieux, les extrémités d'ailes ont été remontées

L'état général de la peinture est plutôt bon.

L'appareil a été nettoyé et ça se voit !

Cette photo datant de septembre montre bien l'avancée du nettoyage !

Le cockpit est en plein nettoyage, bien que presque complet, on peut constater qu'il manque un accéléromètre, un jaugeur carburant, une montre, des boîtiers radios, un horizon artificiel de secours, un indicateur de position de train d’atterrissage, voilà pour le gros des manques.

Les extrémités d'ailes remontées.

Côté mystère IV, pas grand chose à rajouter, les travaux portent plus sur des détails peu visible mais qui font la différence entre une bonne et une mauvaise restauration.

Côté prototype, le III R 02 avance lentement, le fuselage a déjà meilleure allure

Début janvier 2014

Ici, l'appareil est vu vers juin 2013

Revenons entre les deux hangars pour voir quelques détails sur le mystère 20 N°167:

L'immatriculation de l'avion a été effacée on la distingue encore un peu
 (je l'ai encadrée en rouge pour plus de lisibilité).

A l'avant, on peut voir l'insigne du GAEL (Groupement Aérien d'Entraînement et de Liaison).

Dans le hangar Sud, le mirage IVqui fait parti des avions dont on ne se lasse pas:

L’échafaudage qui permettait d'accéder au cockpit étant démonté, cela permet de varier les angles de vue 

C'est quand même bien d'avoir un mirage IV avec ses initiales ! (=

Deux Atars sous les ailes façon B-58 Hustler...

Les ailes sont quelques peu poussiéreuses, mais quant on compare la couche de poussière des avions du musée de l'air du Bourget, ceux-ci sont largement gagnants (=.

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